s’il y a une baisse d’impôt qui est certaine pour 2020, c’est la redevance audiovisuelle, qui va baisser de 1 euro. C’est un peu chiche non ?
On peut même se demander si ce n’est pas une manière de se moquer des français, puis que cette taxe va donc passer de 139 à 138 euros. Le pire, c’est que cela vient d’être annoncé par le Ministre du Budget, Gérald Darmanin qui avait proposé de supprimer complètement la redevance. Et à la place d’une suppression, on a tous le droit à une diminution de 1 euro qui ne fait pas très sérieuse. Alors au Ministère du Budget on essaye de justifier ce qui pourrait passer pour une plaisanterie en affirmant que c’est la première baisse depuis 15 ans. Mais c’est difficile d’être pris au sérieux, quand au lieu d’une suppression on a le droit à une baisse d’un euro et pas plus. Ce petit geste aura un coût de 25 millions d’euros pour les finances du pays alors que l’audiovisuel public a coûté 35 millions de moins à l’état en 2019. Mais au total la perception de la redevance devrait encore rapporter plus de 3 milliards d’euros à l’état.
Le problème, c’est qu’il faut financer l’audiovisuel public...
Et il s’agit d’un véritable gouffre qui coûte plus de 4,5 milliards d’euros par an et fait vivre 17.000 salariés. La vraie question est de savoir si en 2019, la France a encore besoin d’avoir un mammouth bien plus gros que n’était l’ORTF. Car cela comporte France Télévisions avec ses cinq chaines nationales et une vingtaine d’antennes régionales. Mais aussi Radio France, avec sept stations et 4700 salariés, l’INA, France Médias Monde qui regroupe RFI et France 24, TV5 monde et Arte. Cela fait tout de même beaucoup de support et beaucoup de salariés pour un monde de l’audiovisuel qui est soumis à une forte concurrence. Et bien sûr aucune de ses sociétés ne gagne de l’argent. Je dirai même qu’aucune d’entre elles n’est gérée pour éviter d’en perdre le moins possible. La question n’est pas de savoir s’il faut réduire d’un euro la redevance audiovisuelle, mais plutôt de privatiser ces entreprises. Ou de les obliger à ne plus dépendre des deniers de l’état en vivant notamment de la publicité. Mais pour s’attaquer à ce mammouth, il faut ne plus avoir besoin de ces chaines et de ces stations pour faire la pub du pouvoir, matin, midi et soir.