Le bio dans les cantines, pour le moment, ça ne marche pas du tout... Seulement 3% des plateaux repas de nos bambins sont bio. Il faut dire que l'industrie alimentaire fait de la résistance, soutenue par certains élus d'ailleurs. L'an passé, une proposition de loi a même été rejetée par le Sénat. Elle prévoyait 20% d'aliments bio et 40% de produits locaux dans les cantines.
Alors pourquoi ça coince ? Au-delà du lobbying traditionnel des industriels que l'on connaît, il y a d'abord et avant tout la volonté des parents d'élèves qui ne veulent pas payer plus cher les repas de leurs enfants. En effet, le bio, c'est de la qualité donc ça coûte cher ! Ensuite, parce que les ayatollahs du bio de qualité - produit près de chez soi pour ne pas polluer lors du transport des aliments - ont oublié une chose : aujourd'hui, de nombreux territoires n'ont pas de producteurs bio de proximité.
Que faire ? Il existe des solutions ou en tout cas des expérimentations. Certaines villes par exemple ont confié quelques mètres carrés de terre à des employés municipaux pour qu'ils cultivent du bio. Ça s'appelle des régies agricoles. Mais il faudrait aussi que l'État et les collectivités locales encouragent davantage le repeuplement de la France des villages, cette France que l'on aime tant. Ces endroits qui ont l'espace nécessaire pour accueillir des producteurs bio. Seulement pour ça, il faut évidemment des services comme la poste et la banque pour pouvoir vivre dans ces territoires. Pour l'instant, tout ça semble bien compliqué et ce serait très cher à mettre en œuvre. C'est une politique coûteuse, surtout dans une France que l'on dit en faillite. En résumé, 50% de bio dans les cantines françaises d'ici 2022, sur le papier je dis "bravo", dans la vrai vie, ça semble bien compliqué.
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