Et on ne parle pas de n’importe quelles institutions puisqu’il s’agit du Fonds Monétaire International, dirigé par la Française Christine Lagarde, et de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique), installée à Paris. Les deux déclarent officiellement – et c’est une première – que le risque de subir une nouvelle crise financière, comme en 2007-2008, est désormais avéré.
Pourquoi ? À cause des dizaines de milliers de milliards de dollars, d’euros, de livres ou de yens créés par les banques centrales ces dix dernières années... Des sommes colossales injectées dans nos économies, prêtées à taux zéro, voire à taux négatif, aux banques commerciales, à votre banque, la mienne, pour qu’elles vous prêtent à leur tour cet argent. Des sommes qui ont aussi servi, alors que c’était en théorie interdit, à racheter des monceaux de dettes publiques…
Résultat, le total dettes publiques + dettes des ménages s’approche du seuil fatidique des 300% du PIB mondial... Autrement dit, il faudrait que l’ensemble de la richesse produite dans le monde ne serve qu’à rembourser les dettes, pendant trois ans. Ce qui est évidemment totalement infaisable.
Si les taux d’intérêt remontent, comme on nous l’annonce depuis plusieurs mois, cela va en tout cas devenir compliqué... Prenez le cas de la France : une hausse de taux d’intérêt d’un seul point alourdirait très vite de plusieurs milliards d’euros le budget de l’État, en augmentant la charge des intérêts de la dette.
On nous parle depuis plusieurs semaines de la bulle du bitcoin, mais tout se passe comme si l’on regardait l’arbre qui cache la forêt ! Le bitcoin ne pèse rien, aucun de nos auditeurs n’en détient, j’en fais le pari ! Alors que des crédits conso, immo, auto, nous en détenons tous. Si on commence à avoir du mal à les rembourser en 2018, ça peut faire mal.