Est-ce que François Fillon et son épouse seront poursuivis au terme de l'enquête préliminaire, qui cherche à prouver qu'ils sont coupables d'emplois fictifs et de recel pour des postes d'assistants parlementaires ? La réponse sera donnée aujourd'hui ou demain. En tout cas, le communiqué est en rédaction, il semble que le parquet financier va être en mesure de confirmer son intention de poursuivre le candidat de la droite et du centre. Le choix de la méthode n'est pas encore connu, cela peut prendre la forme d'une information judiciaire avec un juge d'instruction, qui pourrait éventuellement décider d'une mise en examen, ou d'une citation directe devant le tribunal correctionnel. Dans tous les cas, cela poserait un problème politique majeur, bien plus grave qu'une fronde d'élus à l'Assemblée nationale, puisque François Fillon avait promis au 20h de TF1 qu'il abandonnerait sa candidature s'il était mis en examen.
Selon plusieurs sources officieuses, Nicolas Sarkozy a trouvé François Fillon très marqué, « beaucoup moins arrogant », dit-il. François Fillon a confié à Nicolas Sarkozy qu'il avait un temps pensé à arrêter, mais qu'il s'était ravisé. Écoutons les trois conseils que lui a prodigué Nicolas Sarkozy. Le premier, « tu ne fais pas la campagne que tu voulais faire, donc tu sors une idée par jour ». Le deuxième était de changer d'entourage et, même s'il ne les apprécie pas, de s'entourer des meilleurs. Enfin, il lui a conseillé d'appliquer le darwinisme, donc la sélection naturelle, afin de voir ceux qui se distinguent lors de la campagne et avec lesquels il pourrait gouverner, s'il est élu. François Fillon a immédiatement appliqué le premier conseil en prenant une mesure qui était au programme de Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire baisser la majorité pénale à 16 ans. C'est une volte-face, avant François Fillon y était opposé.