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Assurance-chômage : une réforme en demi-teinte pour ne braquer personne

La ministre du travail Muriel Pénicaud annonce ce matin les grandes lignes de la réforme gouvernementale de l’assurance-chômage.
 

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Il ne faut pas s’attendre à de grandes surprises par rapport à ce qui a déjà été négocié et commenté ces dernières semaines. Le gouvernement n’a pas pris le risque de braquer aussi bien les syndicats que le patronat, la réforme sera donc en demi-teinte, limitée.

Prenez les contrats courts : pour l’instant, il n’est plus question de sanctionner les entreprises qui en abusent. Le gouvernement attend que les employeurs s’auto-disciplinent, auto-régulent la pratique, branche par branche professionnelle. La prise en charge des indépendants par l’assurance-chômage, promesse électorale d’Emmanuel Macron ? Elle sera très très limitée, réservée aux seuls cas de liquidation judiciaire, plafonnée à six mois et limitée à 700 ou 800 euros… Une aumône, plus qu’une véritable prise en charge. Pour le principe. 

Pour les salariés démissionnaires, pas mieux ! Comme annoncé la semaine dernière à l’issue des négociations patronat-syndicat, seuls les salariés ayant un projet de reconversion professionnelle sérieux seront pris en charge pendant un an, à condition que leur projet soit validé par une commission, qu’ils suivent une formation... et qu’ils aient travaillé cinq ans consécutifs sans période de chômage ! C’est la seule modification au projet initial qui prévoyait plutôt sept ans de cotisation. 

Enfin, dernière annonce attendue : la réforme du contrôle des chômeurs. Emmanuel Macron voulait plus de contrôleurs et des sanctions plus sévères. Pour l’instant, rien n’est encore décidé. Histoire de ne braquer personne, surtout pas les syndicats, à quelques jours de l’appel à la grève nationale du 22 mars prochain…

Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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