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Au Front national, les coups bas volent à tout-va

Toujours pas remis de son échec au second tour de la présidentielle, le Front national est plus proche que jamais de l’explosion. Avec une personne cristallisant les tensions : Florian Philippot.

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Cette fois, la patronne a tapé du poing sur la table. Marine Le Pen a demandé à Florian Philippot de choisir : se recentrer sur le FN ou choisir la présidence de ton association Les Patriotes ! Un ultimatum sans date posée, mais un ultimatum quand même posé sur le bureau politique du parti hier. Cette fois, Marine Le Pen, poussée par plusieurs cadres du Front national, Marine Le Pen qui ne parvient pas à se relever de son échec à la présidentielle et de son débat raté d’entre-deux tours, a placé Philippot devant ses responsabilités. La présidente frontiste qui doit la dédiabolisation du parti à Philippot semble vouloir s’en émanciper. D’abord parce que la dédiabolisation a atteint ses limites et ne lui a pas permis de gagner l’Élysée, ensuite parce que cette défaite est en grande partie due à Philippot et à cette sortie de l’euro qui a fait peur aux Français et qui les a fait fuir, mais à laquelle Philippot continue de croire dur comme fer à l’inverse de ses camarades du Front.

C’est la déroute la plus complète. L’opposition à Macron est incarnée par Mélenchon, pas par le FN. Les militants désertent par milliers pour rejoindre notamment Debout la France et Nicolas Dupont-Aignan, celui qui se voyait – sans trop y croire – Premier ministre de Marine Le Pen. C’était une stratégie, c’était le baiser de la mort. Pari presque réussi. En interne les coups bas volent à tout-va. Franck de la Personne, comédien humoriste raté, proche de Philippot, diffuse sur le Net les crises de nerf mémorables de la reine Marine pour montrer ce qu’elle est vraiment : une méchante femme. Les cadres du mouvement demandent à Philippot de la jouer moins perso, celui-ci répond la larme à l’oeil : "Je suis le mal-aimé". Sur le site de son association Les Patriotes, on peut adhérer pour la modique somme de 10 euros. Des prix cassés pour concurrencer le FN, voire le siphonner : voilà où nous en sommes aujourd’hui. 

Dernière à faire un peu le buzz : Marion Maréchal-Le Pen. Elle a quitté le parti, vous le savez. "Le FN ne gagnera jamais", a-t-elle dit, victime de son nom et du nom de sa dirigeante : Le Pen. Deux repoussoirs, et Philippot semble l’avoir moins compris.

Réécoutez ici l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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