En écoutant les murmures en coulisse d’Angela Merkel et Bernard Cazeneuve, on comprend que l'inquiétude domine chez les deux dirigeants. La cause principale étant la politique à venir de Donald Trump. L'Allemagne voit s'éloigner son principal allié, les États-Unis, qui est également son plus gros client, puisqu'elle y exporte beaucoup de biens, comme les automobiles. De fait, la politique protectionniste de Trump peut faire beaucoup de tort à l'économie allemande.
Mais les deux dirigeants ont un autre sujet d'inquiétude. Ils pensent aux campagnes électorales qui approchent, la française et l'allemande, cette dernière ayant lieu à la rentrée. Les problèmes identifiés y sont les mêmes, le populisme, la montée en force des parties d'extrême-droite et la tournure, puisque c'est la prochaine sur le calendrier électoral, que prend la présidentielle française.
C'était étonnant, mais outre la situation Européenne, Bernard Cazeneuve n'a pas hésité à aborder directement les enjeux électoraux français, notamment en répondant à François Fillon, qui accuse son gouvernement d'être responsable de la situation dans les banlieues. Il a même mentionné Emmanuel Macron. C'est dire la gravité de la situation.