Sur le plan économique les bleues font déjà bouger les choses. Le foot féminin devient rentable. TF1 est assuré de gagner 13 millions net de recettes pub même si l’aventure s’arrête ce soir pour les françaises. TF1 a investi 12 millions d’euros dans les droits de diffusion quand le groupe M6 avait déboursé 850 000 euros il y a 4 ans. Heureuse surprise : les matchs des bleues ont tous été très regardés : 12 millions de téléspectateurs devant France-Brésil dimanche. Ensuite les femmes frappent à la porte des clubs pour faire du foot ! Noel Le Graet le patron de la Fédération Française de Foot espère 300 000 licenciées femmes après la coupe du monde. Pour l’instant on ne compte que 170 000 femmes sur 2 millions de pratiquants. Pour la génération de nos enfants, qu’une femme fasse du foot ce sera normal.
Oui mais sur le plan du jeu sur le terrain, il n’y a rien de révolutionnaire…
C’est vrai. Hormis lors du match d’ouverture contre la Corée du Sud, les bleues peinent à marquer. Elles ratent des tas d’occasion. Le ballon part souvent dans les travées. Et en quatre matchs la sélectionneuse Corinne Diacre n’a jamais aligné la même équipe de départ. Les spécialistes de foot s’inquiètent d’un manque de certitude dans le jeu. Une faiblesse quand on arrive en quart de finale…
Pourquoi y aurait il un avant et un après dans le foot avec cette coupe du monde féminine alors ?
Parce que les filles quand elles jouent comme elles le font avec fair play, avec esprit d’équipe, avec sens de la gagne, nous rappelle le foot masculin de jadis ! Le foot où l’intelligence du jeu l’emporte sur le foot de bourrin avec des champions du monde qui se roulent par terre…Les femmes ravivent la nostalgie d’une époque où le foot avait une âme, plus de talents et moins d’argent, moins de dopages et plus d’envie ! Alors vive le foot féminin ! Mais attention pour parler de révolution dans le foot il faudrait que les hommes se remettent à jouer comme des gentlemens et que les femmes ne cherchent surtout pas à céder aux sirènes du foot business comme les hommes. Dans les deux cas c’est pas gagné…