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Brexit : Faut-il garder les Anglais ?

Les Anglais vont rester encore quelque temps dans l’Union Européenne. D’où notre question aux auditeurs ce matin : « faut-il garder les anglais ? » N’y a-t-il pas que des ennuis à négocier un Brexit plus long ?

C’est comme dans un couple. L’homme dit : « je te quitte ». Non seulement il ne part jamais mais dès qu’il entend parler de divorce, il fait tout pour traîner dans l’appartement un peu plus longtemps. Et la situation s’enlise et parfois le divorce n’a jamais lieu ! Et bien voilà ce qui nous pend au nez avec les Anglais. Il aurait fallu être cash. Il aurait fallu être ferme. Plus de report possible. C’eut été un signal envoyé à tous les pays européens qui pourraient avoir un jour la tentation du vaudeville britannique.

Mais voilà, les Européens sont conciliants ! Seul Emmanuel Macron s’est vraiment montré prêt à pousser les Britanniques dehors, prêt aussi à assumer un Brexit sans accord. Finalement un temps supplémentaire est accordé aux Anglais. On les garde à la maison mais les Européens leur demandent des garanties. En fait, nous sommes obligés de les garder…

Pourquoi ? En restant dans l’Union Européenne ils peuvent nuire aux intérêts européens !

Oui, mais les 27 ont compris qu’il faut un Brexit coordonné. Un divorce à l’amiable plutôt qu’une rupture brutale. Pour deux raisons. Il y a les élections européennes à assurer et derrière le travail du Parlement. Le mieux est encore d’avoir les Anglais sous contrôle. Avec la décision prise dans la nuit, les Britanniques vont participer aux élections et le Royaume Uni est tenu d’organiser le scrutin européen. La deuxième raison : les conséquences économiques, bien sûr. La chancelière allemande Angela Merkel craignait le retour brutal de tarifs douaniers entre le Royaume Uni et ses voisins. Chez nous, en France, on redoutait aussi la pagaille dans nos ports et le retour des formalités administratives.

Alors tout n’est pas rose pour autant en gardant les Anglais. Les leaders politiques partisans du Brexit ont déjà promis de saboter de l’intérieur le travail du futur Parlement européen. Et en Grande-Bretagne, le report redonne de l’espoir à la moitié du pays europhile. Et si finalement on tentait un nouveau référendum ? Bref, même en négociant un divorce à l’amiable, la tentation reste grande de mettre tous les Anglais à la porte…

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