Cela ne va pas plaire à Trump, puisque Sundance, le festival du film indépendant américain, qui est organisé chaque année dans les montagnes de l'Utah, a créé une section consacrée au changement climatique, avec les classiques documentaires et long-métrages, mais surtout avec des expérimentations en réalité virtuelle. Par exemple, Under the canopy, qui s'intéresse à la déforestation de l'Amazonie, permet, en enfilant un casque, de partir dans la forêt avec un membre de la tribu Trio pour faire la connaissance des indiens, de charmants anacondas et de paresseux très détendus. C'est une formidable façon de plonger dans le cœur du problème.
Il y a un autre film, Here Be Dragon, qui vous place au cœur du cycle de vie d'un arbre, de sa semence à sa destruction par l'homme. Tandis que Melting Ice vous transporte sur des glaciers. On les voit s'effondrer dans un océan rugissant et on comprend vraiment ce qu'implique la fonte des glaces.
C'est l'un des meilleurs moyens de comprendre le changement climatique, qui est une chose un peu abstraite tout de même. Dans une série d'expérimentations en réalité virtuelle les chercheurs d'une université dans le Connecticut ont mis les participants à la place d'une vache parquée dans un camion. C'est vachement dur, là, on s'en rend compte. Ou alors, ils les ont fait plonger dans la mer pour qu'ils constatent les ravages de l'acidification des eaux sur les coraux. Les résultats publiés dans le journal, Of Computer-Mediated Communication, montrent que la réalité virtuelle aide plus les participants à comprendre les enjeux environnementaux qu'une vidéo normale.
D'ailleurs, il est intéressant de constater que la firme taïwanaise HTC vient d'annoncer la création d'un fond de 10 millions de dollars pour les gens voulant créer du contenu en réalité virtuelle traitant des problèmes écologiques dans le monde. Rappelons tout de même que le casque de réalité virtuelle de HTC est en concurrence avec celui de Playstation et Facebook. Il est décidément difficile de démêler les intérêts commerciaux de bonnes causes, mais si cela peut aider la planète, c'est déjà pas mal.