Cette affaire a des conséquences inattendues, y compris chez les proches de François Fillon. Notamment chez le président du Sénat, Gérard Larcher. L'homme des négociations secrètes avec les syndicats, afin faire accepter le programme de François Fillon. Il est rompu aux négociations difficiles et aux rapports de force. Mais ces jours-ci Gérard Larcher, le président du Sénat, tire parti de l'affaire Pénélope contre François Fillon. Il profite cet affaiblissement politique pour infléchir certaines lignes du programme de François Fillon. Ces modifications ne sont pas anodines. Par exemple, la pénibilité, un dispositif que François Fillon voulait supprimer, finalement, peut-être qu'il s’abstiendra. François Fillon peut ainsi dire que son programme ne change pas, mais en coulisses Gérard Larcher fait bouger les lignes, ce qu'il est le seul à pouvoir faire face aux syndicats.
Si des gens, comme le président du Sénat, y croient encore, du côté des Sarkozystes, c'est l'enfer du décors. Eux, ils n'y croient plus. Ils pensent que François Fillon ne pourra pas récupérer politiquement. Toute la journée ils ont évoqués un plan B, cela met en effervescence des quadragénaires qui piaffent en coulisses, comme Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet. Bref, comment faire pour le remplacer ? En petit comité Nicolas Sarkozy dit et martèle, « il n'est pas question pour moi d'y retourner ! » Mais ils disent également qu'un bureau politique est possible et comme ils sont majoritaires en cette instance, ils pousseront leur candidat, qui n'est autre que François Baroin. En attendant François Fillon va essayer de reprendre la parole politique.