Contrairement aux idées reçues, le CD n'est pas mort. Le chiffre d'affaires généré par les achats de MP3 ou par le streaming n'a pas encore dépassé l'an dernier celui des ventes de disques.
Et quand on parle de disques, il est important de préciser qu'il s'agit aussi bien des CD audio que des bons vieux 33 tours, les disques vinyles. Les grands amateurs de musique le savent, il y a en effet depuis quelques années maintenant, un retour en force, qui n’est pas qu’une mode, pour l’écoute de bons vieux disques sur des platines qui n'ont plus grand chose à voir avec celles de notre jeunesse.
Néanmoins, ne nous leurrons pas ! Sur les quelque 298 millions d’euros dépensés par les Français pour acheter des disques, l'essentiel est allé à l'achat de CD audio, single ou albums. Mais le vinyle pèse tout de mmme un peu plus de 12 % de l’ensemble, soit, à la louche, 32 millions d'euros.
Pourquoi le CD perdure à l'heure du numérique ? Tout simplement parce qu'il y a encore énormément de gens qui sont équipés de chaines CD audio classiques, ou encore qui aiment écouter des CD audio dans leur voiture et, de préférence évidemment, leurs musiques préférées. En effet, il est plus simple aujourd’hui encore d'acheter un CD et tout le monde n'aime pas forcément bidouiller avec un transmetteur bluetooth pour envoyer de la musique depuis son téléphone. Musique qu'il faut préalablement avoir chargé sur l’appareil.
Cependant ce n'est peut-être qu'une question de temps, comme pour la bataille entre le diesel et l'essence, sachant que l’an dernier, pour la première fois, les ventes de voitures à moteur essence ont pris la tête. Ainsi, 2017 sera peut-être la dernière année où le chiffre d’affaires réalisé par les ventes physiques est encore supérieur à celui des ventes de fichiers MP3, sur les plateformes Légales, ou encore aux abonnements à des services de streaming.
L'an dernier, les Français ont dépensé quasiment 250 millions d'euros pour télécharger ou écouter de la musique en ligne, contre moins de 200 millions en 2016. À noter que sur ces 250 millions d’euros, le téléchargement de musiques à l’unité ne représente quasiment plus rien, quelques millions d’euros.
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