Le coup d’envoi des soldes 2018 sera donc lancé tout à l’heure un peu partout en France, pour six semaines non-stop. Des soldes qui démarrent cependant dans un contexte assez morose car ceux de l'an dernier ont été mauvais et bien en deçà des espérances des commerçants traditionnels. Le chiffre d’affaires avait reculé de près de 7 % par rapport à 2015. Un commerçant sur 3 affirme ne pas avoir gagné d’argent sur cette période. Ils écoulent seulement des stocks, reconstituent un peu de trésorerie mais ne font pas de profit.
En cause : la concurrence de plus en plus rude des sites marchands et de la vente en ligne qui attaque très fort, tout de suite, avec des soldes monstres. Il y a aussi la concurrence des réseaux de boutiques de prêt à porter, les grandes marques qui elles aussi affichent souvent et très vite des - 50, - 70 %, obligeant les indépendants à s’aligner pour ne pas voir leurs rayons désertés. Le problème, c’est que ces grandes marques sont bien mieux armées : elles renouvellent beaucoup plus souvent leurs collections, leurs stocks sont limités, il faut que cela tourne, quitte, donc à brader de manière excessive. À l’inverse, les boutiques indépendantes, qui en plus font souvent moins de volume, ne peuvent pas suivre.
Résultat : le gouvernement parle de réformer les soldes et des annonces en ce sens pourraient même être faites dès aujourd’hui. Parmi les pistes de réflexion, des soldes plus courts, 4 semaines au lieu de 6 semaines. La conséquence, c’est que les gros rabais démarreraient plus tôt, ce qui est en fait déjà le cas dans les enseignes de réseau, comme évoqué précédemment, mais le gouvernement réfléchit aussi à organiser des soldes d’hiver plus précoces : tout début janvier, comme en Lorraine d’ailleurs, qui s’aligne sur les soldes allemands et luxembourgeois. Enfin, autre idée, aux soldes d’hiver et d’été pourraient aussi s’ajouter une autre période, cette fois au printemps.
Malheureusement, tout cela semble être un peu un combat d’arrière garde. La concurrence des sites marchands est de plus en plus rude pour les commerçants traditionnels. Le e-commerce est beaucoup mieux armé pour proposer des rabais monstres et avoir des stocks de produits dédiés aux soldes, même si c’est en théorie interdit par la loi.
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