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Dans son discours à la Sorbonne, Macron met le cap vers une Europe fédérale

Le président de la République n'est pas là pour défendre l'intérêt de la France en Europe, mais l'intérêt général européen. C'était le sens de son discours prononcé mardi.

Emmanuel Macron s'est exprimé depuis la Sorbonne pour donner sa vision, ou plutôt son programme de la construction européenne.

Il assume sa position tranchée sur le sujet. Le lieu, autant que le discours, montre qu'il est bien décidé à inscrire son action dans l'opposition frontale entre la France du Oui et la France du Non.

Il ne s'est d'ailleurs embarrassé d'aucune concession. Selon lui, l'Europe sera fédérale, un point c'est tout. La souveraineté sera européenne et ne sera donc plus française, ni espagnole, ni allemande, ni polonaise...

On ne s'interrogera jamais assez sur l'obsession de la grande taille dans le monde d'aujourd'hui.

Le président de la République a donc fait comprendre qu'il n'est pas là pour défendre l'intérêt de la France en Europe, mais l'intérêt général européen. Voilà l'essence de son discours.

Il soutiendra d'ailleurs la constitution de listes transnationales lors des prochaines élections européennes, ce qui est la reconnaissance d'un peuple européen, de sorte qu'une démocratie européenne prenne le pas sur les démocraties nationales.

Il a fixé l’objectif et posé des jalons, comme une police des frontières européenne, une armée européenne, un système d’enseignement secondaire européen, un office des migrations européen…

Mais les choses ne sont pas si simples. De quelle souveraineté et de quelle Europe s’agit-il ?

Si le budget de la zone euro doit être un instrument de politique macro-économique pour gérer la conjoncture et faire converger les économies des pays membres, celui-ci doit être conséquent.

À titre d'exemple, les dépenses fédérales américaines représentent un quart du PIB des États-Unis. Si, en Europe, on ne monte qu'à 5 % du PIB, la contribution de la France augmenterait de 100 milliards d’euros par an. Il faudrait accepter de vider les budgets nationaux dans le budget fédéral.

L’autre limite de ce discours, c’est de savoir ce que veulent nos partenaires et ce qu’ils ne veulent pas. Les pays de l’Est notamment préfèrent le parapluie américain à une défense européen.

On le voit, le président de la République n’est pas au bout de ses peines.

Écoutez la chronique de Henri Guaino dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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