La fédération hospitalière de France s'attend à un déficit record en 2017 ➽ La chronique de @mediatrainingfr dans le #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/QhtcZRyZAQ pic.twitter.com/vwQPxzfn5J
— Sud Radio (@SudRadio) 19 décembre 2017
Ce n’est pas la première fois que les hôpitaux français affichent un déficit, c’est même un phénomène récurrent. L’an dernier, le déficit était déjà de 500 millions d’euros.
Résultat, certains sont au bord de la faillite. Les hôpitaux de Marseille par exemple ont accumulé près d’un milliard d’euros de dettes, la menace de la fermeture complète de certaines services, faute de moyens, est désormais réelle.
En cause, les plans annuels d’économie imposés aux hôpitaux qui rendent le bouclage de leurs budgets impossibles. Sur le papier, quand le gouvernement élabore le budget de la Sécurité sociale, ça marche, mais sur le terrain évidemment, c’est une toute autre histoire.
La Fédération hospitalière de France dénonce un autre travers : si les dépenses de l’hôpital sont sous contrôle, et sous pression, celles de la médecine de ville le sont beaucoup moins, et quand elles dérapent, c’est l’hôpital qui trinque, qui sert de variable d’ajustement.
Et pourtant, le budget 2018 réclame encore des efforts à l’hôpital.
Pas moins de 1,6 milliard d’économies figurent encore au budget de la Sécu pour l’an prochain, ce qui semble en effet utopique quand on voit qu’il manque déjà 1,5 milliard d’euros aux hôpitaux pour finir l’année en cours. Le seul moyen d’y parvenir serait de supprimer 60 000 postes, soit 5 % des effectifs de la fonction publique hospitalière.
Utopique, alors que la charge de travail qui pèse sur les internes, les infirmières et les aides-soignantes dépasse déjà souvent toutes les limites acceptables.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard