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Des députés veulent (encore) interdire la fessée

À l’occasion de la journée nationale de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants ce jeudi, la fessée se retrouve de nouveau au cœur de l'actualité puisque 29 députés de tous bords politiques (hors Front national) ont déposé un amendement en faveur de son interdiction.

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C'est un sujet récurent, mais cette fois les députés veulent aller jusqu’au bout. Le but est de faire interdire les "violences éducatives ordinaires" par la modification de l’article 371-1 du Code civil en faisant inscrire le "droit des enfants à une éducation sans violence physique, punitions corporelles ou châtiments corporels, souffrances morales, ou toute autre forme d’humiliation". L’idée, c’est que l’éducation en France se fasse en-dehors de toutes violences physiques et psychiques…

Il est vrai qu'aujourd’hui, la société française structure l’éducation des enfants par une forme de dressage. D'ailleurs, faut-il le rappeler, le Code civil de 1804 s’inspire d’un "droit de correction" datant du droit... romain ! La France a été maintes fois rappelée à l’ordre par des instances internationales comme l’Onu, et 52 pays dans le monde ont déjà légiféré pour interdire la fessée.

Certains disent qu’une fessée ne peut pas faire de mal. Allez donc dire ça aux bouts de chou et aux pédopsychiatres, ils vous diront que les enfants ont des séquelles psychologiques. "Violenter son enfant, c'est le marquer pour longtemps", affirme la Fondation pour l'enfance. En France, le modèle familial, c’est que l’éducation passe par une certaine forme d’agressivité, avec des gifles, des fessées, une pression psychologique, et cette idée est transmise de génération en génération. 

Pour les députés, il est tant de changer les choses.

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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