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Dès mercredi, interdiction de toucher aux bidonvilles ! C’est la loi qui le dit

La fameuse trêve hivernale empêchant les expulsions de locataires débute ce mercredi 1er novembre. Nouveauté importante : cette année la trêve concerne également les bidonvilles.

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Pour la première fois, les quelque 571 camps de fortune, qui abritent près de 16 000 personnes en France dont 36% de mineurs, ne pourront pas être démantelés et évacués jusqu'à la fin du mois de mars, exactement comme pour les locataires en difficulté. C'est la conséquence de la loi Égalité et citoyenneté adoptée le 27 janvier dernier. En clair : les bidonvilles vont pouvoir grossir, prendre de l'embonpoint et même se multiplier sans que quiconque y puisse quelque chose jusqu'au mois de mars prochain.

On va laisser des gens s'entasser pendant l'hiver, sous des abris de fortune composés de cartons et de tôles, dans le froid et la boue ! Belle image, belle image de la France, mais que voulez-vous, c'est la loi ! Sous prétexte de droits de l'homme, laissons s'installer des situations toujours plus inhumaines.

En attendant, les expulsions se multiplient et la tension monte. C'est le cas dans le village de Vauhallan, dans l'Essonne, où des personnes ont essayé de mettre le feu à un camp de fortune. La pression est donc maximale pour les 40 familles entassées dans les caravanes ou baraques en bois. Surtout qu'elles ont déjà reçu la visite des autorités... La majorité a alors décidé de partir de ce campement afin de ne pas perdre l'intégralité de leurs affaires.

Plus généralement, depuis début juillet, plus de 4 600 personnes, dont de nombreux enfants, ont été expulsées des bidonvilles ou squats où ils vivaient, soit près de 50 personnes par jour… Parmi ces expulsés, une moitié à peine ont bénéficié de quelques nuits d'hôtel avant de se réinstaller un petit peu plus loin.

Au lieu d’élaborer des solutions dignes et pérennes pour les femmes, hommes et enfants contraints de vivre en bidonville en France, les pouvoirs publics semblent encore avoir choisi la facilité en préférant faire du chiffre avant ce 1er novembre. Bref, le problème est très grave mais traité par-dessus la jambe. On peut quand même attendre mieux des autorités et du gouvernement.. Allô Macron ?

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