À partir de ce matin, les conducteurs de motos et scooters vont devoir payer pour se garer. Pas partout en France mais dans deux villes de la banlieue parisienne, à savoir Charenton et Vincennes, mais d'autres communes pourraient suivre très bientôt. Scandaleux ou logique ?
Au risque d'en décevoir certains, la réponse me paraît logique et je dirai même juste, car lorsque vous garez votre véhicule sur la voix publique, vous faites ce que l'on appelle une "occupation temporaire de l’espace public", c'est-à-dire que pendant la durée de votre stationnement, vous et vous seul - en fait votre véhicule - occupez un morceau de chaussée. Une chaussée qui appartient pourtant à tout le monde, c'’est ça que l'on appelle l'espace public. C'est pour cette raison que le stationnement est parfois payant. C'est comme un loyer, mais pour quelques minutes ou pour quelques heures.
Certains diront qu'une moto ou un scooter prend moins de place qu'une voiture et c'est tout à fait exact. C'est d'ailleurs pour cette raison que dans les deux villes qui instaurent le stationnement payant pour les deux roues, le tarif est égal au tiers du prix réclamé pour un automobiliste.
La question désormais est de savoir si ce stationnement payant pour les deux roues va se généraliser. Très vraisemblablement et en particulier dans les grandes villes, qui parfois ont d'ailleurs transformé des places de stationnement payant pour voitures en places pour deux roues. Il y en a par exemple de plus en plus à Paris, mais aussi à Bordeaux. En fait, il faut bien comprendre que nous sommes, sans doute, en train de vivre les dernières années de la voiture ou du deux roues que l'on possède. Tout est en train de se mettre en place pour nous pousser à utiliser des voitures ou des scooters partagés. Peu de Français le savent mais à Paris, déjà deux habitants sur trois ne possèdent pas de voiture et quand ils en ont besoin, ils la louent.
Quand on en aura assez de payer pour rouler, payer pour se garer, payer pour faire la carte grise non sans peine avec un système informatique qui ne marche pas, et puis bien sûr payer pour acheter, la location de courte durée, l'auto ou le moto partage deviendront une évidence.
Rendez-vous dans 10 ans.
>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast