single.php

Deuxième jour de grève : est-ce-que l'opposition peut tirer profit de ce conflit ?

L'opposition peut-elle tirer profit du conflit entre le gouvernement et les cheminots, en ce deuxième jour de grève ? 

Deuxième jour de grève : est-ce-que l'opposition peut tirer profit de ce conflit ?

"Un peu de courage Monsieur Macron", vient de déclarer le patron des députés LR, Christian Jacob. C'est un peu la droite qui donne des leçons de courage politique au président pour réformer la SNCF, alors qu'elle est gênée aux entournures car elle avait eu elle-même des difficultés à faire les réformes adéquates, en son temps, et notamment celle de la SNCF.

D'ailleurs, ce même Christian Jacob, hier en réunion de groupe, a surtout insisté sur 2 points : il faudra d'abord, dans la critique, se concentrer sur la situation des petites lignes qui pourraient disparaître sur le territoire national et, ensuite, demander la garantie que le débat à l'Assemblée se fasse sans ordonnances. C'est-à-dire que la droite veut se concentrer sur la technicité parlementaire. En revanche, pas de remise en cause de la fin du statut des cheminots, ni de la transformation en société anonyme de la SNCF, pour une raison simple que l'on a déjà évoquée : la droite est embarrassée parce que le gouvernement mène une réforme qu'elle aurait pu mettre dans son programme. Et, dans ce bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, les électeurs de droite auraient quand même plutôt tendance à soutenir l'exécutif.

Quid de Laurent Wauquiez ? Reprenons une phrase célèbre de la présidentielle : imagine-t-on Laurent Wauquiez encourager le président ? La réponse est non ! Si les députés LR rappellent que l'objectif n'est pas de s'opposer systématiquement, pas question pour autant de soutenir officiellement le gouvernement et c'est là toute la difficulté de la droite en ce moment : s'opposer et en même temps admettre que le gouvernement est une bonne voix.

Valérie Pécresse, de son côté, pense avoir trouvé un angle : elle réclame au gouvernement la mise en place d'un service minimum de la SNCF aux heures de pointe, invoquant ainsi la fameuse loi, votée en 2007, sur le service minimum dans les transports, en cas de grève. Sauf que cette loi ne peut pas empêcher le blocage général si un mouvement est très suivi. La fameuse déclaration de Nicolas Sarkozy à l'époque - "Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit" - est largement contredite. Dix ans plus tard, la grève se voit. Une raison supplémentaire, quand on est de droite, de rester assez discret.

 

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

L'info en continu
18H
17H
16H
15H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/