"Je prends l’engagement de financer le risque dépendance", a déclamé Emmanuel Macron. Un risque qui est tout de même estimé à 30 milliards d’euros par an, dont 8 à 9 milliards de "reste à charge". Le reste à charge, c’est ce que les familles sortent de leur poche pour s’occuper de leurs aînés.
Une telle somme est astronomique : c’est l’équivalent du déficit actuel de la Sécurité sociale que l’exécutif s’est engagé à résorber. "On va aller chercher l’argent", a pourtant martelé le chef de l’État, malmené par ses contradicteurs sur le sujet. À la question de l’instauration d’une deuxième journée de solidarité, comme le Lundi de Pentecôte, il a répondu que c’était "une piste intéressante".
Et le reste de la somme, c’est en faisant des économies, encore, sur le budget de la Sécu, qu’il va être trouvé...
Un exercice qui promet d'être compliqué puisque le président de la République a promis, je cite "qu'il n'y aura pas d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat", mais en même temps, il a promis de sortir du système de "tarification à l’activité qui étrangle le système de santé".
En fait, la vraie réponse, répétée en boucle, hier soir, c’était "je veux qu'on produise plus pour avoir les moyens d’une vraie politique sociale".
Le président ne veut pas gérer la pénurie. Il est persuadé qu’en relançant l’économie, en la libéralisant, l’argent sera plus facile à trouver. Et vous savez quoi : il a probablement raison.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard