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Entre modernité et classicisme, Macron face à l’exercice des vœux présidentiels

Le président de la République s’est adonné ce dimanche à son premier exercice de vœux télévisés aux Français. D’autres discours devraient suivre dans le courant du mois de janvier.

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Quelques jours avant Noël, les conseillers présidentiels expliquaient que le président avait demandé autour de lui des idées pour renouveler voire dépoussiérer la déclaration des vœux. Les notes ont afflué avec des propositions différentes, mais finalement, assez rapidement, il s’est imposé une forme de sobriété avec un postulat : l’innovation principale, c’est le président ! Un président de 40 ans dans le décorum de la Vème République, c’est ça la nouveauté. Autre innovation : le discours a été enregistré la veille du réveillon, en deux prises, sans prompteur. Suivi d’une mode en version Youtubeur pour les jeunes : "Je viens d’enregistrer 18 minutes et on me dit que c’est trop long, donc je vais faire ça en une minute". À l’ère du numérique, un président jeune avec une feuille de papier et un crayon sur le bureau. Être moderne, c’est être classique. On est bien sur le fond et sur la forme devant une présidence vintage qui installe une République autoritaire. Pour preuve, cette phrase qui restera : "J’écouterai les oppositions et les débats, mais pour autant je n’arrêterai pas d’agir et je ferai".

Pour ce qui est du marathon des vœux de janvier, on avait expliqué avant les fêtes l’envie de réformer le traditionnel moi présidentiel de janvier. Pourtant, des codes ne seront pas touchés, notamment les vœux aux institutions (gouvernement, Cour des comptes, Conseil constitutionnel...). Emmanuel Macron doit revenir de Chine vers le 11 janvier et il a demandé à ses équipes de laisser son agenda libre pour ses déplacements sur le territoire national. Il a l’intention de récolter sur le terrain les fruits des bons sondages du moment. En tout cas, il y a un rituel auquel le président a voulu sacrifier tout de suite : les vœux à la presse. Ce sera dès demain, jour de la rentrée du gouvernement. On hésite un peu : est-ce une marque d’attention ou une volonté de se débarrasser rapidement d’une figure imposée ? À suivre, en tout cas bonne année à tous !

Réécoutez en podcast l’édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio

 

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