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Et si on essayait de "ré-ensauvager" la France ?

 Le rapport du WWF sur la disparition de 60% des animaux dans le monde a créé un électrochoc et l’une des pistes dont on commence à parler est le ré-ensauvagement, ça veut dire quoi ? Retourner à l’état sauvage ? Est-ce bien sérieux ?

Pas de panique, il ne s’agit pas de retourner dans les cavernes pour danser autour du feu mais de partager la planète au lieu de tout utiliser à notre profit. Un peu partout les initiatives et les réflexions sur le sujet poussent comme des fleurs. C’est d’ailleurs le thème du livre de Stéphane Durand et Gilbert Cochet, "Ré-ensauvageons la France" chez Actes Sud. Livre réjouissant car optimiste : rien n’est perdu, la nature n’a pas encore disparu, on peut la sauver en l’aidant un peu notamment en réintroduisant des animaux disparus comme le bison, l’élan, le lynx. Les efforts sont toujours payants et en luttant contre le braconnage, on a vu revenir des lynx, des loutres ou des phoques. Puisque ça marche, nous pouvons donc ré-ensauvager la France. Les Parcs nationaux ou réserves naturelles représentent moins de 1 % du territoire et souvent on y autorise la chasse et l’exploitation forestière, il reste donc une grande marge de manœuvre

Justement en France nous avons assez de terrain et nous avons une nature particulièrement riche. Stéphane Durand et Gilbert Cochet proposent des solutions pour ré-ensauvager nos montagnes, nos forêts, nos rivières. Comment le financer ? Par le tourisme vert qui attire de plus en plus de monde et crée des emplois. C’est aussi l’avis de Pierre Athanaze, naturaliste et forestier qui a écrit "Le retour du sauvage" chez Buchet et Chastel où il parlait du retour naturel du loup mais aussi des programmes de réintroduction qui fonctionnent comme ceux de la cigogne noire ou des veaux marins en Baie de Somme. L'Allemagne, l'Italie ou les Pays-Bas sont en avance sur le terrain car moins contraints par les lobbies de chasseurs et d’éleveurs malgré tout l’idée avance de certaines zones sauvages qui redynamiseraient les territoires ruraux. Marc Giraud fait le même constat dans son livre "Big Five, le retour des grands animaux sauvges" chez Delanaux et Niestlé. Avec Pierre Athanaze, ils font partie d’une association très dynamique, l'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) qui achète des territoires pour les transformer en réserves de Vie Sauvages

L'association en a déjà 4 en Côtes d'Armor, en Drôme et dans l’Hérault, pour une surface totale de 700 hectares. Aujourd’hui l'ASPAS lance un projet encore plus ambitieux, Vercors Vie Sauvage, 500 hectares de liberté pour des loups, des aigles et des cerfs. C’est une vallée à l’abri des chasseurs et sans agriculture avec forêts et rivières, avec des maisons traditionnelles aménagées pour venir observer ou photographier la nature, bref un paradis qui fera partie de Rewilding Europe, un réseau de réserves qui sèment ici et là des oasis de paix et e nature. De nombreux donateurs ont donné de l’argent mais il en manque, vous pouvez encore aider ce magnifique projet avant le 30 novembre, rendez-vous sur le site aspas-nature.org !

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