C’est très sérieux, un peu angoissant et pas nouveau ! Le site Atlantico nous rappelle que les puces sous-cutanées sont autorisées aux USA depuis 2004 dans un but médical pour "tracer" des malades et mieux les suivre. N’oublions pas d‘ailleurs que nos animaux de compagnie sont tous pucés ce qui leur donne une sorte de carte d’identité mais aujourd’hui ça part dans tous les sens : au Japon, par exemple, des écoliers sont "pucés" pour que leurs parents soient avertis par SMS de leur arrivée à l’école. En Suède, c’est devenu une véritable mode et tout le monde se fait pucé pour entrer au bureau sans badge par exemple.
Étrangement, ce n'est pas si dangereux que l'on pourrait le penser, car ce sont des puces passives, elles n’ont pas de batterie pour des questions de taille, de coût et de risque. Elles sont alimentées par des ondes radio qu’on lui envoie pour la lire. Donc tant qu’il s’agit de rentrer au bureau sans badge, ça va mais progressivement, on commence à imaginer que ces puces contiendront toutes vos données médicales pour ne pas à avoir à apporter vos radios et analyses au médecin ou toutes vos données bancaires pour ne plus avoir à sortir de carte bleue et faire vos achats directement. Bref à force de vouloir que votre puce fasse tout, elle va se charger en informations et en risques aussi forcément.
Et la liste des risques est longue ! Déjà en 2005, la FDA, Food and Drug Administration américaine avait listé les éventuels problèmes : réaction des tissus et de la peau, sécurité des informations compromise, défaillance de la puce, de l’applicateur ou du scanner, perturbations électromagnétiques, risques électriques, etc Depuis, de nombreux organismes avertissent des dangers de ce type de système dont on gère mal les conséquences mais qui ne sont pas difficiles à deviner, des problèmes de santé évident et de traçabilité. Un jour, si nous sommes tous pucés avec nos données personnelles nous ne serons pas à l’abri d’un fou furieux ou d’un hacker malveillant
Et malgré tout, les gens continuent vouloir se pucer. Les Suédois adorent ça sous prétexte que ça leur facilite la vie, 4000 ont déjà leurs puces implantées dans la main pour y mettre leurs profis de médias sociaux, leurs billets d‘avion, leurs invitations à des évènements. C’est une nouvelle mode qui suit celle des tatouages. Du coup, certains commencent à s’en inquiéter. Le microbiologiste Ben Libberton a commencé à faire campagne sur les dangers de cette pratique mais pas sûr qu’il soit très écouté. La science fiction c’est déjà… aujourd’hui !