C’est l’épreuve du feu pour La République En Marche ! C’est la première mobilisation d’ampleur contre la politique du gouvernement. Finies les réunions thématiques de campagne, parfois un peu bisounours, sur le diagnostic des problèmes de la société. Maintenant, les marcheurs sont dans le dur et la nouvelle machine est mobilisée à partir de ce week-end. Bien entendu, les chiffres se veulent parlant : plus de 700 événements organisés durant le mois de septembre (ateliers, tractages, rencontres…) et 500 000 tracts imprimés. Objectif : banaliser toute la mobilisation du mois de septembre, faire de la pédagogie pour mettre en avant les aspects positifs des réformes engagées. Les argumentaires sont très au point sur la réforme du code du Travail, qui donne la priorité aux PME et qui redonne confiance aux acteurs de l’entreprise. Pour redéfinir le dialogue, il faut offrir de nouveaux droits et donner des garanties aux syndiqués… Bref, autant d’arguments peu relayés dans les médias selon les responsables LREM.
Les militants relaient la bonne parole, mais pas seulement car c’est là le défi de LREM, qui est aussi celui de la Macronie. En Macronie, on pense qu’on peut toujours faire pareil, mais en faisant différemment. LREM se veut plus qu’un parti traditionnel qui fabrique des barons et des élections. Elle veut se transformer en immense université de l’engagement macroniste en utilisant les plate-formes numériques avec des MOOC, ces fameux modules de formation qu’on peut écouter aux quatre coins de la planète. L’équipe de permanents est en train de s’étoffer, on engage des responsables de communication, un directeur général venu de l’humanitaire, etc. Attention à ce que LREM ne devienne pas une "ONG", organisation non gouvernable !
Réécoutez ici l’édito politique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio