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France-États-Unis : un match non abouti mais pas vraiment alarmant

Comme tous les jours pendant la Coupe du monde de football en Russie, notre consultant Sud Radio Pascal Dupraz nous livre son analyse. Ce lundi, retour sur le dernier match de préparation des Bleus face aux États-Unis.

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Tout le monde, Didier Deschamps le premier, s’accorde à dire que le match n’a pas été abouti. Les joueurs s’en sont rendus compte. Mais il y a malgré tout des explications à cette performance qu’on espérait meilleure. La première chose, c’est que les joueurs arrivent en fin de préparation et certainement que les derniers jours d’entraînement ont été extrêmement poussés. Cela a donné une équipe manquant de jus, de ressort, de changements de rythme. Ensuite, psychologiquement, il y a pour chaque joueur de l’équipe de France le couperet de se blesser avant de partir en Russie. Les joueurs ne se sont donc sans doute pas employés à fond dans cette rencontre.

Il me semble que Hugo Lloris n’est pas à 100% de ses possibilités sur les derniers matches. Il n’est pas médiocre, il n’est pas mauvais, il n’est pas toujours responsable, mais toujours est-il qu’il n’est pas décisif. Il n’y a qu’à voir le but encaissé contre les États-Unis : sur l’une des rares contre-attaques américaines, Hugo Lloris a été battu au premier poteau. C’est le socle de la défense, le joueur le plus expérimenté, et il n’est pas encore à son meilleur niveau. Gageons qu’il le sera pendant le Mondial.

Autre point à noter : deux arrières latéraux ont été longuement blessés, en tout cas Benjamin Mendy davantage que Djibril Sidibé. Si leur apport offensif est non négligeable, défensivement ils manquent à leur devoir et sont souvent pris dans leur dos. La chance de Deschamps, c’est d’avoir des solutions qui sont autres qu’alternatives, puisque Lucas Hernandez et Benjamin Pavard améliorent la qualité défensive de l’équipe de France chaque fois qu’ils jouent. On peut faire confiance à Didier Deschamps, le vrai capitaine de route, pour trancher. Il aura à trouver la bonne solution pour ce premier match contre l’Australie. La compétition est longue, et le fait que le groupe France soit homogène va lui permettre d’aller.

On a vu contre les États-Unis moins d’occasions que lors des deux premiers amicaux, moins de jeu combiné. On a vu les attaquants de l’équipe de France s’enferrer dans l’axe, alors qu’il aurait fallu ouvrir davantage cette défense renforcée américaine, qui jouait à cinq derrière. Sur les côtés, l’apport offensif n’est venu que des apports latéraux, et j’ai trouvé que les relations entre Mbappé, Griezmann et Giroud ont manqué de pertinence.

Deschamps a plusieurs possibilités, il peut jouer en 4-2-3-1, en 4-3-3… Il peut faire avec ou sans Olivier Giroud, parce qu’encore une fois on s’est aperçu lors du deuxième match amical contre l’Italie que la France pouvait exploser et aller vite vers l’avant quand Giroud n’est pas là en tant que point de fixation. Il y a donc une multitude de possibilités pour Didier Deschamps, et on peut lui faire confiance car le staff technique de l’équipe de France a déjà observé l’Australie pour pouvoir répondre à leur bloc défensif extrêmement rugueux.

Tout sera prévu, de la nourriture au sommeil en passant par les séances d’entraînement qui vont être courtes pour que l’équipe de France soit prête. Il ne faut pas surtout pas se focaliser sur ce dernier match amical. Les amicaux servent à peaufiner les automatismes. Certes, contre les États-Unis c’était poussif, mais la France ira loin.

Réécoutez en podcast l’édito de Pascal Dupraz dans le Grand Matin Sud Radio

 

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