Ces propos ont aussi un écho en coulisse puisque pour l'instant, il doit gérer l'ego des centristes, qui ne veulent pas se laisser abattre. En ce moment, aussi bien à droite qu'au centre, c'est une bataille de coulisses sur la question des investitures. Ces dernières feront l'objet de trois réunions marathons.
Alors, quelles sont les données du problème ? De fait, l'UDI veut 50 circonscriptions gagnables, en plus des 30 déjà obtenus pour les sortants, tandis que le Modem veut 20 circonscriptions. Bref, c'est une équation impossible pour les Républicains ce qui crée des tensions symboliques, notamment autour de la circonscription de François Fillon qui est située dans le sixième arrondissement de Paris. À qui la donner ? Peut-être à Nathalie Kosciusko-Morizet.
Ce fut discuté à Las Vegas où la start-up de NKM était également au programme, ce geste pouvant sceller une alliance. Cela ne fait, bien sûr ,pas plaisir au maire du septième, Rachida Dati, qui est l'ennemie jurée de NKM. Bref, certains expliquent à Fillon qu'il faut avoir un geste d'autorité en passant outre les demandes de Dati. Il y a beaucoup d'exemples comme celui-ci à droite, c'est un casse-tête.
Les centristes font passer un message à François Fillon en lui disant : « Ta campagne ne part pas si bien que cela et notre ami Emmanuel Macron est en embuscade. » Et sans eux François Fillon aura beaucoup de problèmes pour rassembler et gagner cette campagne présidentielle : « Sans nous, ce n'est pas possible." Peut-être est-ce le nouveau slogan de la campagne à ce stade.