Oui, il semble que l’AFP a eu accès au discours d’Emmanuel Macron et on a donc connaissance de certaines mesures. Il se trouve que cela rejoint peu ou prou ce que je vous disais lundi matin avec comme point d’orgue la ré-indexation des pensions sur l’inflation.
Vous vous souvenez qu’à l’été dernier, afin d’économiser 3 milliards, le gouvernement avait brutalement fixé à 0,3 % la hausse des retraites, alors que dans le même temps, on apprenait que la hausse des prix serait de 1,8 %. D’où une sacrée perte de pouvoir d’achat pour les retraités.
Alors Emmanuel Macron ne revient en arrière que sur les retraites inférieures à 2.000 euros... Et de manière assez mesquine, la mesure n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2020. Ce qui risque de faire hurler bon nombre de retraités.
Mais il ne s’arrête pas là ?
Non, l’autre mesure qu’il devait annoncer, c’est la pérennisation de la prime exceptionnelle versée par les entreprises et nette de charges. C’est une bonne idée. Il n’y a rien à dire. Mais dans ce cas présent, l’État ne débourse rien, il demande aux entreprises de faire des efforts. On a vu en début d’année qu’elles avaient parfaitement joué le jeu, y compris les plus petites. Mais personne ne sera dupe sur qui paye.
Et puis, il y aurait bien des mesures fiscales avec un réaménagement des tranches de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes. De la même manière, pour compenser ces moindres recettes, il y aurait un abandon de certaines niches fiscales. Mais personne ne sait lesquelles.
Il faudra bien, de toute façon, qu’après que l’émotion liée à Notre-Dame de Paris soit retombée, le Chef de l’État clarifie sa pensée.
Et que les ministres concernés fassent tourner les calculettes pour dire combien tout cela va rapporter en pouvoir d’achat.
Car les Français qui protestent depuis cinq mois n’ont pas désarmé et ont déjà annoncé une très grande manifestation nationale le samedi 27 avril.