La colère de l'association @apfhandicap contre les premières réformes de #Macron ➽ L'édito de @ChrisBouillot ➔ https://t.co/gxZQ65YPKn pic.twitter.com/lH1L912lIo
— Sud Radio (@sudradio) 6 novembre 2017
L'Association des paralysés de France s'inquiète au plus haut point des six premiers mois d'Emmanuel Macron à l'Élysée, principalement sur la question de l'emploi. Elle s'en expliquera lors d'une conférence de presse prévue ce lundi matin.
Le taux d’emploi des personnes handicapées est d'à peine 3,3 % dans le secteur privé et de 5,1 % dans le secteur public, avec un taux de chômage de 19 %. Ce sont les plus mauvais chiffres depuis 30 ans.
Les premières réformes inquiètent, à commencer par la réforme du code du travail fait craindre une plus grande vulnérabilité des personnes handicapées et de leurs aidants, avec cette nouvelle flexibilité et la disparition des CHSCT.
S’ajoute l’autre réforme mise en chantier, celle de l’assurance chômage. Attention, va dire l’APF ce matin, les handicapés restent plus longtemps que les autres au chômage, 801 jours contre 597 en moyenne. Il ne faudrait pas aggraver la précarité dans laquelle de nombreuses personnes sont déjà plongées.
Avec la fin des contrats aidés, ils parlent de coup de grâce, véritable coup de massue pour l’emploi des plus précaires, en particulier des personnes handicapées. En 2016, 52 000 personnes en situation de handicap ont pu remettre un pied dans l’emploi grâce à ces contrats aidés. L’APF demande au gouvernement de revoir sa copie.
Ce qui ne passe pas du tout, c’est que le gouvernement va baisser les financements pour les entreprises adaptées, celles qui emploient des handicapées. C’est moins 16 millions d’euros. Les associations ont aussi découvert la suppression de la prime d’activité pour les invalides, au motif que trop peu de personnes la réclament. Cette prime d’activité, les handicapés ont déjà dû pleurer pour la toucher, elle est entrée en application l’an dernier.
Devant tous ces signaux très négatifs et alors que Macron faisait du handicap une priorité de son quinquennat, les parlementaires ont reçu, la semaine dernière, un courrier de l’APF pour les mettre en garde.
Comme le dit une responsable : ‘Nous, on ne bloque pas les routes, mais on a de la mémoire, et pour longtemps.’
Écoutez la chronique de Christine Bouillot dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard