Il s'agit de plaire à l'internaute. Dans le métier, le sobriquet « putaclic » poursuit cette méthode. Ce n'est pas très glorieux, mais au moins c'est clair, il faut attirer le chaland et l'inciter à cliquer le plus possible. Quitte à utiliser n'importe quel argument putassier. À l'heure du marketing viral et des réseaux sociaux, le buzz devient un outil indispensable pour conquérir des marchés, d'où le fameux putaclic, appelé aussi incentive clic ou clickbait, qui consiste à donner la priorité au clic à n'importe quel prix, sans tenir compte du contenu ou de son aspect éthique.
Ainsi, on retrouve sur internet des titres aguicheurs, qui ne veulent rien dire. Par exemple, « faites connaissance avec les plus belles femmes des footballeurs », alors on va faire rêver l'internaute, qui ne va rien apprendre et surtout pas comment séduire ce genre de femme. Mais il va cliquer comme un malade sur une série de photos avec des créatures hyper-sexy, donc le putaclic aurait bien fonctionné en usant d'une information totalement nulle. Et ce n'est vraiment qu'un exemple de nivellement par le bas.
Au-delà des titres évocateurs, on est souvent assailli par les générateurs de clic. Nombres d'urls et de liens de photos éparpillés sur de nombreuses pages vont vous balader pour que vous cliquiez. Il y a aussi les spams, des publicités intégrées au site, et les liens sponsorisés, qui expliquent comment gagner 10 000 euros en une semaine ou perdre cinq kilos en trois jours. En même temps, c'est de bonne guerre, car il faut rappeler que le réseau nous rend de nombreux services gratuitement. Qu'il y ait un peu de pagaille dans les pubs, c'est normal, mais c'est à nous d'apprendre à éviter les arnaques, à ne plus cliquer sur n'importe quel titre stupide et à repérer les bons sites d'informations. Bref, à surfer comme des grands.