Les derniers exemples en date parlent d'eux-mêmes. Début du mois d'avril, en Isère : 65 ruches dérobées. Quelques jours plus tard, dans la Loire : 150 ruches envolées, pour une valeur de 30 000 euros. Des vols qui se multiplient partout en France : une quinzaine en 2015, 35 en 2017, chiffre désormais largement dépassé cette année et l'année n'est pas finie, loin de là ! Les apiculteurs sont désarmés et accusent des bandes qui raflent le miel et les abeilles en pleine nuit. Des bandes qui viendraient des pays de l'Est, car la colonie d'abeille est de plus en plus chère sur les marchés (80 euros il y a 5 ans, 150 à 200 euros aujourd'hui), c'est devenu un vrai business ! Les apiculteurs sont à bout car ces vols viennent s'ajouter à la mortalité des abeilles due notamment aux produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture.
Il y a des moyens pour mettre fin à ce phénomène, mais c'est coûteux… Les apiculteurs se demandent s’ils ne vont pas investir dans des puces électroniques intégrés dans les ruches pour suivre leur parcours et dans des caméras de surveillance. Dans la Loire, les gendarmes pourtant avertis n'ont ouvert aucune enquête. Il serait soi-disant très difficile de retrouver les auteurs. Selon les apiculteurs, ce sont les mêmes bandes qui volent les champignons dans les bois à la saison, comme les cèpes dans le sud-ouest, qui se vendent sur les étals entre 20 et 40 euros le kilo.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio