La revendication de l'EI après les assassinats de Marseille n'a pas plus de sens que celle qui a été faite après la tuerie de Las Vegas.
L'EI se greffe sur tout ce qui peut nous faire peur, mais ça ne doit pas empêcher de parler de terrorisme. C'est effarant qu'on en soit encore à se poser ce genre de question, comme si on n'avait pas compris que n'importe quel type qui est pétri de haine à l'égard des sociétés occidentales va pouvoir utiliser tout ce qu'il trouve, un couteau, une camionnette, pour faire le plus de morts possibles au nom d'Allah.
C'est bien la force de cette idéologie, le totalitarisme islamiste, d'avoir rallié tous les haineux, les frustrés, les cinglés. Mais le plus grave problème n'est pas là.
Un homme, d'origine tunisienne ou algérienne a été arrêté plusieurs fois pour des faits de petite délinquance. Il consomme des drogues dures, il est en situation irrégulière, utilise 7 ou 8 identités. Il est arrêté vendredi dernier et l'absence d'un fonctionnaire de la préfecture a empêché de signer une autorisation de quitter le territoire et une mise en rétention administrative. Si bien qu'il a été laissé dans la nature. De toute façon, nous disent les fonctionnaires, il n'y avait pas de place dans les centres de rétention.
Comment est-ce que vous voulez qu'un tel enchaînement de faits totalement accablants ne déclenche pas la colère ?
À quel moment va-t-on enfin comprendre que de très nombreux Français voudraient pouvoir choisir quels sont les étrangers accueillis sur leur territoire ? On fait une vie infernale avec des démarches pénibles et humiliantes à des gens qui ne demandent qu'à travailler, à s'intégrer, et on ne pourrait pas expulser un multirécidiviste ? L'image est calamiteuse.
C'est un manque de volonté ou une forme d'inconscience, de la part de certains acteurs, associatifs, magistrats ou fonctionnaires et surtout de la part de certains politiques, qui ne voient pas que c'est parce qu'on sera intraitable avec ce genre de profils qu'on pourra accueillir ceux qui le méritent, qui y ont droit, qui apporteraient beaucoup à la France.
Ce n'est même pas de l'immigration choisie, c'est juste du bon sens pour que les immigrés qui vivent chez nous ne soient pas assimilés à ce genre d'individus et victimes d'un rejet totalement injuste.
Écoutez la chronique de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard