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Interdire les promotions comme celle sur le Nutella coûterait plusieurs milliards d'euros

Après les émeutes autour des promotions sur le Nutella, le gouvernement réfléchit à une loi pour les interdire. L'UFC-Que Choisir estime que cela coûterait plusieurs milliards d'euros.

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Vers la fin des super promotions dans les grandes surfaces. (c) AFP

 

Le gouvernement veut faire passer une loi pour empêcher les ventes à la perte et les promotions, comme celle d'Intermarché sur le Nutella, qui a déclenché des émeutes la semaine dernière.

Pour l'UFC-Que Choisir, cela aurait un coût, jusqu'à 5 milliards d'euros par an, directement prélevés dans la poche des consommateurs.

Pourquoi ? Tout simplement à cause du mécanisme retenu par le gouvernement pour tenter de réguler les pratiques commerciales de la grande distribution. Afin d’éviter qu’un produit puisse être bradé à -70 % par rapport à son prix habituel, le projet de loi, sur lequel travaille Bruno Le Maire, interdirait non seulement la vente à perte, mais aussi la vente à marge nulle.

Le ministre de l’Économie veut même aller plus loin : il veut obliger la grande distribution à faire au moins 10 % de marge. Autrement dit, un produit acheté 100 euros devrait obligatoirement être revendu 110.

Et pour arriver à ce chiffre astronomique de 5 milliards, l'UFC-Que Choisir n'a pas eu besoin d’aller chercher très loin puisque c’est une étude commandée par le gouvernement et rendue publique le 30 janvier dernier à l’Assemblée Nationale qui permet d’arriver à ce résultat.

L’étude de 127 pages portait précisément sur l’impact d’une telle mesure, soit les 10 % de marge obligatoire, sur les prix des produits alimentaires.

L’étude s’est contentée de parler d’inflation, parlant d’une hausse des prix allant de 0,7 à 2 %. Mais rapporté à un marché de l’alimentaire de 125 milliards d’euros par an, cela donne 2,5 milliards, et si la mesure est étendue à d’autres produits, la facture grimperait bien à 5 milliards d’euros.

On se doute bien que cette présentation en pourcentage et non en espèces sonnantes et trébuchantes est volontaire, pour ne pas faire peur.

Autre problème que dénonce l’UFC Que choisir, comment garantir que ces milliards atterrissent bien dans la poche des agriculteurs et non pas des grandes surfaces ? Il faudrait que ces dernières augmentent volontairement leurs prix d’achat. Et ça, pour l’instant, c’est loin d’être gagné.

Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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