single.php

Jean Yves Drian et sa guerre contre Trump sur l'accord nucléaire Iranien

Michaël Darmon évoque aujourd'hui les grands chantiers de Jean-Yves le Drian aux Affaires étrangères et notamment l'accord nucléaire iranien.

Thumbnail
Jean-Yves Le Drian a convoqué l'ambassadeur de Chine au Quai d'Orsay. Convocation à laquelle il n'a pas répondu pour l'instant "pour des raisons d'agenda".

Jean-Yves le Drian se concentre sur sa fonction de ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Et son combat du moment, c'est la guerre qu'il mène à Trump sur le nucléaire iranien.

Ce sujet était au cœur des discussions, parfois très musclées, auxquelles Le Drian a participé à Téhéran ces jours-ci avec les hauts dignitaires du régime. Le ministre des Affaires étrangères est allé préparer les conditions d'une visite d'Emmanuel Macron en Iran, mais les Iraniens testent la France et ils demandent que Macron fasse tout pour éviter que Trump sorte de l'accord nucléaire entre les Occidentaux et les Iraniens, pour contrôler leur production d'énergie nucléaire. Parce que si Trump se retire, disent-ils, ce sera la reprise de la prolifération nucléaire. La France fera tout pour éviter ce retrait mais, en contrepartie, il faudra aussi que les Iraniens facilitent l'accès aux entreprises françaises sur le marché local, encore bloqué. Et il faut savoir que ces enjeux sont colossaux pour l'économie française.

La France joue également une autre carte, concernant la Syrie car Macron a décidé de s'investir dans le dossier du Proche et du Moyen Orient. C'est ce qui apparaît maintenant clairement en ce premier trimestre 2018. Le message de Macron, porté par Le Drian à Téhéran, peut amener un tournant. Si la preuve est établie que les armes chimiques ont été utilisées sur les populations à la Ghouta, la France frappera la Syrie. Ce message a également été transmis au prince saoudien MBS (Mohammed ben Salmane Al Saoud) - lequel a d'ailleurs reprogrammé un passage prochain à Paris - ainsi qu'à Poutine, que Macron devrait rencontrer durant le printemps. C'est exactement à cette période là que le président se rendra également en Israël. Là aussi un voyage à haut risque, surtout depuis que Macron a rejeté, devant le Crif, de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne.

On le voit, il n'y a pas que sur la scène intérieure que le président Macron applique sa méthode du chamboule-tout.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

L'info en continu
17H
16H
15H
13H
12H
11H
Revenir
au direct

À Suivre
/