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La chute de Raqqa inquiète beaucoup les pays occidentaux, dont la France

Avec la chute annoncée de Raqqa, les pays occidentaux, dont la France, sont confrontés au problème du possible retour de leurs ressortissants partis rejoindre les rangs de l'EI.

 

Aucun pays n’est préparé à ce genre de problème. On voit en ce moment des ressortissants français, notamment des femmes, qui se sont enfuies de Raqqa avant l’assaut final et qui appellent la France au secours pour se faire rapatrier.

Bien sûr, on explique, dans ce cas, qu’on a commis une erreur, qu’on s’est laissé embarquer, mais qu’on n’était pas combattant.

La seule solution dont nous disposons pour l’instant est la judiciarisation, c’est-à-dire incarcération et suivi judiciaire. Mais ça coûte cher et ça comporte des risques, notamment celui de laisser passer des gens qui prétendraient être revenus dans le droit chemin. Ce genre de naïvetés a coûté la vie au père Hamel.

Florence Parly a eu une phrase extraordinaire pour une ministre de la Défense, dimanche dernier : ‘Si certains périssent dans ces combats, c’est tant mieux’.

Il est rare qu’une ministre parle comme vous et moi pour dire ce que tout le monde pense.

On a eu la preuve, cet été, que l’État français, comme beaucoup d’autres, sous-traitait à l’Irak l’élimination de ces djihadistes. Depuis la chute de Raqqa, les forces françaises espèrent que les forces syriennes et irakiennes interpelleront ceux qu’il reste avant qu’ils ne reviennent en Europe.

Au-delà des cas particuliers, de la douleur des parents, ces gens ont choisi en pleine conscience de rejoindre un pays en guerre et un groupe qui veut l’éradication de la France. Si nous sommes en guerre, les mots ont un sens. Ça s’appelle ‘intelligence avec l’ennemi’ et, dans le code militaire, ça vaut 30 ans de réclusion.

Le plus grand féminisme est d’arrêter de considérer les femmes comme des victimes. Elles aussi ont choisi leur camp. Elles ont apporté un soutien logistique. Il faut arrêter de les prendre pour des idiotes ou des folles. Un individu qui a atteint la majorité pénale est considéré comme responsable. Le cas le plus compliqué, en revanche, sera celui des enfants. Là, il faut réparer, donner de l’amour, de la stabilité. Ça, ça dépendra de leur âge.

Nos sociétés ont peut-être un peu trop appris à materner les adultes plutôt qu’à leur apprendre à assumer leurs choix, surtout quand l’Histoire redevient tragique.

Écoutez l'édito de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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