La tension monte à droite. Après Xavier Bertrand et Alain Juppé, Valérie Pécresse laisse entendre qu’elle pourrait quitter le parti en cas de victoire de Laurent Wauquiez.
Ça tourne à l’obsession. La droite 'morale' se dresse face à ceux qui veulent le retour de la 'vraie' droite, 'décomplexée' ou 'dure'.
La droite se cherche. Le problème, c’est qu’elle ne se trouvera pas parce qu’elle n’existe pas.
Pas comme l'entendait Emmanuel Macron. Pour lui, ni droite ni gauche, ça voulait dire faire éclater le PS et LR pour faire un parti central. Mais il y a les partis et les idéaux.
Idéologiquement, la droite n’existe pas, du moins pas en France. On appelle droite ce qui n’est pas gauche. Elle ne fait pas une sensibilité politique, un courant de pensée.
Elle a plusieurs pensées qui sont antinomiques les unes avec les autres. Il y a des droites qui ne partagent pas grand-chose et se sont souvent affrontées. Qu'elle soit girondine, jacobine, nationale, régionaliste, représentée par Liautey, Pasqua, Séguin, ou désormais par Bertrand, Châtel, Pécresse, Wauquiez.
La droite qui se proclame vraiment comme telle a, au final, très peu gouverné en deux siècles. Ce qui a entraîné toutes les droites, au fond, c'était ce vieux courant profond de la politique française populaire, nationale. Le Gaullo-Bonapartisme.
Le RPF, le RPR à ses débuts, ont incarné, au XXe siècle, la version contemporaine de ce gaullo-bonapartisme. Ce courant n'a plus de parti politique depuis la création de l'UMP. Son électorat s'était amaigri, Emmanuel Macron en a encore pris un morceau et il ne reste plus grand chose.
Écoutez la chronique de Henri Guaino dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger