C'est une opération dans l'air du temps. #Balancetonport, mais avec un T. Pourquoi ? Tout simplement parce que les ports de France accueillent chaque année – tenez-vous bien – 4,7 millions de tonnes de soja OGM, essentiellement issu d'Amérique du Sud et destiné à nourrir veaux, vaches et cochons français, que l'on retrouve ensuite dans nos assiettes. Le problème, c'est que ce soja est produit de manière différente au Brésil qu’en France. Cela signifie qu'il est traité avec quatre fois plus de glyphosate et de pesticides cancérogènes que le peu de soja produit en France, que les animaux l'ingèrent et que nous ingérons les animaux. Bref, en termes de santé publique, on a sûrement rien vu…
Le pire est que dans les ports de France, le soja bourré d'OGM est déchargé et conditionné avec... le même matériel que le soja bio ! Résultat : le bio se retrouve en quelque sorte contaminé. On croit manger plus sein, il n'en est rien.
Mais alors pourquoi la France accepte le soja OGM sur son territoire ? Elle n’a en fait pas le choix. L'Europe est déficitaire de 25 millions d'hectares de cultures céréalière. On importe donc chaque année 55 millions de tonnes d'aliments pour bétail, dont 32 millions de tonnes de soja OGM.
L'autre problème, c'est que l'Europe (dont la France) a signé des accords commerciaux et qu'on se retrouve aujourd'hui coincés car il faut bien les appliquer…
Le pire dans cette histoire, c'est que la culture de soja OGM est interdite en France, mais on accepte son importation. Cherchez l'erreur. Franchement, on marche sur la tête.