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La préparation de l'hommage national au gendarme Beltrame, mercredi aux Invalides

Le président de la République planche actuellement sur son discours d'hommage au gendarme Beltrame, qui sera rendu mercredi matin aux Invalides.

Emmanuel Macron ©DAMIEN MEYER - AFP

L’hommage national se prépare demain aux invalides pour le gendarme Beltrame.

Il y a eu des discussions sur les aspects techniques, parce que c’est juste après le conseil des ministres. Il a donc fallu caler l’horaire, 11h30.

Le président de la République, avec l’ensemble du gouvernement, se rendra ensuite aux Invalides.

Macron et ses équipes préparent le discours présidentiel pour cet hommage très attendu, étant donné les circonstances qui ont conduit le gendarme Beltrame à trouver la mort au Super U, après avoir pris la place de plusieurs otages.

Les victimes civiles de cet attentat ne seront pas non plus oubliées.

Mais, aux Invalides, c’est l’honneur d’un soldat de la République qui sera distingué et honoré par le président. Les auteurs et les textes qui serviront de références au président de la République viendront certainement appuyer le propos de Macron. Nul doute que ce discours est déjà l’un des plus sensibles et des plus lourds de signification que le chef de l’État aura à prononcer depuis son élection.

L’émotion nationale sera au diapason, comme on le voit depuis plusieurs jours.

La réflexion est pilotée par Sylvain Faure, qui est le chef des plumes, qui centralise, dans une conversation quasi-permanente avec Emmanuel Macron, qui se termine parfois fort tard parce que ce sont deux noctambules qui aiment écrire la nuit.

La convocation du préfet, des divers responsables des renseignements territoriaux, devant le conseil de défense, ce n’est pas seulement un exercice de communication. On a fait le constat d’un double ratage effectué dans cette affaire, à la fois sur le terroriste et sur sa compagne.

Les documents retrouvés à leur domicile ne laissent aucun doute sur la volonté de perpétrer une action au nom de Daesh. On le voit, la compagne ne manifeste aucun regret, bien au contraire.

C’est d’ailleurs ce qui confirme les craintes de l’exécutif, instruites par les analyses et les alertes des services de renseignement depuis quelques temps : la radicalisation s’étend et s’ancre dans certains milieux de la société.

Le fameux centre national du contre-terrorisme installé par Macron à ses côtés, à l’Élysée, dirigé par le préfet Bousquet de Florian, doit coordonner la lutte contre le terrorisme mais bute toujours sur le même problème : des passages à l’acte et des radicalisations individuelles, qui ne se font pas seulement dans les quartiers, mais aussi dans les universités, comme le confiait il y a quelques jours un haut responsable gouvernemental.

Conséquence : le président de la République est toujours à la recherche du bon discours sur la manière de moderniser l’Islam, de parler de la laïcité. C’est son souhait, c’est certes souhaitable, mais les faits récents rendent la tâche encore plus ardue.

Derrière l’émotion, il y a quand même au sommet de l’État une grande inquiétude et même un certain désarroi vis-à-vis de la situation.

En réalité, ce serait surprenant. Il a choisi la méthode de travailler avec les responsables des cultes, les responsables de l’enseignement, de les voir régulièrement, et de faire un discours uniquement quand tout sera terminé.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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