Ou même commencer à reculer, car ne voulant pas d'une grève majeure qui pourrait bloquer le pays. Même si l'on dit que les syndicats sont affaiblis, mieux vaut se méfier ! Selon des sources proches du dossier, le gouvernement ne devrait finalement pas revenir sur "les facilités de circulation des agents", c'est-à-dire la quasi-gratuité des transports en train pour les employés de la SNCF et leur famille. Cette "facilité" ne fait pas partie du statut des cheminots proprement dit, mais on dénombre quand même 1,1 million de bénéficiaires…
Tous les agents de la SNCF, actifs ou retraités, bénéficient de la gratuité du billet pour huit trajets annuels sur l'ensemble du réseau. Au-delà, ils doivent simplement payer le montant de la réservation, soit 1,50 euro en période normale et 13,90 euros en période de pointe. Leurs familles ont aussi droit à plusieurs trajets gratuits, puis à une réduction de 90% sur les billet suivants.
Ce n’est peut-être pas dans le statut, mais ça a un coût pour l'entreprise et donc les finances publiques. C'est un fait, on parle de 50 à 100 millions d'euros par an. C'est d'autant plus choquant que sur les 1 100 000 personnes bénéficiaires, seulement 15% sont de cheminots en "activité", ce qui pose un sérieux problème au regard de l'égalité d'accès au service public ferroviaire…
Peu importe, les cheminots qui profitent le plus du systèmes sont les cadres et leurs familles, des salariés influents, qu'il faut chouchouter et dont le gouvernement espère bien en contrepartie un soutien sur les différents points de réforme envisagés. C'est ce qui s'appelle acheter la paix sociale.