Débat télévisuel aujourd'hui entre les prétendants au poste de Premier secrétaire du PS. Personne ne se dégage réellement, au point que certains se demandent si on ne va pas tirer au sort le futur dirigeant... Ce n'est pas le PSG - "Parti socialiste gelé" - mais bien une version politique de la remontada ou de la dégringolada, on verra bien...
Plus sérieusement, notons que le patron des députés PS depuis décembre 2016, Olivier Faure, veut faire mentir sa réputation d'homme discret et sans charisme. Alors pour cela, il peaufine depuis quelques jours ses arguments. Il évoque des personnalités comme Fabius, Badinter et même Mitterrand. Il en a la conviction, il faut redémarrer de très bas : "à 6% à la présidentielle, on est tous des challengers", dit-il. Il est vrai que le PS aujourd'hui, c'est un peu comme l'école des fans à l'envers : tous perdants !
En petit comité, Olivier Faure lâche ses coups face à son principal concurrent, le hollandais Stéphane Le Foll, qui fait, lui, une remontée spectaculaire dans les sondages. S'il est désigné, Olivier Faure veut lancer un grand débat sur l'inventaire du PS quand il était au pouvoir. Il faudra dire pourquoi les socialistes ont échoué et dire également ce qui a marché. Il veut ensuite cibler le projet politique de Macron : "On parle de 'big bang' pour les réformes, on entend plutôt le 'bang' et on ne voit pas le 'big'", dit-il. On voit donc qu'il a travaillé ses formules. Il dénonce le fonctionnement de la République en marche et du pouvoir en place qui laisse les technocrates gouverner, selon lui. Il veut que le PS se mette à contribution auprès des nouveaux adhérents et des Français, ce qui rappelle un peu les débuts d'En marche. Il dit aussi qu'il faut se donner un objectif politique qui est de redevenir, dans 3 ans, la première force politique locale. Tout un programme !
On verra ce soir si les 4 candidats - Maurel et Carvounas pour le pôle gauche, Le Foll et Faure pour le pôle central - éviteront les fameuses disputes dont les socialistes raffolent depuis des années. On remarque en tout cas une chose : en cette semaine pour les droits des femmes, il n'y a que des hommes candidats. On voit que la marche vers le renouvellement est encore longue pour les socialistes.
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