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Le changement climatique et le rapport du GIEC

Avec la sortie du rapport du GIEC hier, on reparle beaucoup des changements climatiques, qui ont aussi de répercussions sur l’économie.

Dans un premier temps, lorsque les experts ont commencé à pointer du doigt les effets des changements climatiques, la réaction des économistes, des industriels et des financiers a été de dire : ça ne nous regarde pas. Et puis progressivement ils ont changé d’attitude Au point que la grande banque américaine Citigroup a publié récemment un rapport montrant qu’à l’horizon 2040, les pertes de richesse mondiale liées au changement climatique seraient de 44.000 milliards de dollars dans un scénario à 2,5 degrés et de 72.000 milliards à 4,5 degrés.

Mais hier le GIEC (groupe d’experts sur le climat) a publié un rapport très sombre sur le réchauffement climatique. Il s’agit d’un rapport de 400 pages qui montre qu’il va être très difficile de limiter la hausse des températures à 1,5 ° comme le prévoit l’accord de Paris (COP 21). Ils vont même jusqu’à imaginer une hausse de 5,5 ° d’ici 2100 avec des conséquences délétères sur l’environnement. Notamment des vagues de chaleur, des extinctions d’espèces, une déstabilisation des calottes polaires, et une montée des océans sur le long terme, sans compter des phénomènes migratoires de très grande ampleur.

Et au même moment le Prix Nobel d’économie était décerné à deux américains spécialistes des effets du climat sur l’économie. C’est un pur hasard. Mais ce qui est intéressant c’est que William Nordhaus et Paul Romer ont consacré tous leurs travaux aux liens entre climat et économie. Ils ont notamment montré que si les industriels et les financiers se mobilisent sur cette question, ce peut être un facteur de croissance pour tout le monde. Et en plus un facteur de développement pour les pays les plus pauvres. Si tous les pays se mobilisaient pour limiter à 1,5 degrés la hausse des températures, il faudrait changer nos modes de transport, nos modes de consommation et nos modes de vie. A un point tel que les gains seraient de 20.000 milliards de dollars d’ici à 2.100.

A l’heure actuelle, et vu de la prise de conscience mondiale il n’y a pas vraiment de quoi être optimiste. C’est ce que montre le rapport du GIEC. Mais avec ça, quand vous allez en Chine où l’atmosphère est irrespirable dans les grandes villes, la prise de conscience a eu lieu. Idem en Inde. Et si on parle beaucoup d’intelligence artificielle, il se crée aujourd’hui plus d’entreprises dans le domaine des clean-tech, c’est-à-dire des technologies pour l’environnement que pour le digital. Une chose est sûre : si la planète parvient à être sauvée, ce sera davantage grâce aux initiatives privées qu’aux grandes déclarations publiques. La démission récente de Nicolas Hulot est là pour nous le prouver.

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