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Le discours d’Édouard Philippe ou les premiers renoncements du quinquennat Macron

Au cours de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe a annoncé plusieurs reports de promesses de campagne du candidat Macron.

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Des reports justifiés par l’état calamiteux des finances publiques : la France est dans les cordes et aucune esquive ne la sauvera. Édouard Philippe, dont on sait qu’il pratique la boxe (sa photo à l’entraînement avec un champion de boxe a pas mal circulé sur les réseaux sociaux), a donc choisi cette image pour décrire la situation dans laquelle nous nous trouvons. Autrement dit, il faut faire face à la réalité, et il manque de l’argent dans les caisses. Prenons nos responsabilités plutôt que de laisser filer le déficit et de risquer le KO après un uppercut donné par Bruxelles

Alors comme il manque des sous, on ne va pas pouvoir appliquer les baisses d’impôts promises, tant pis pour ceux qui les ont espérées ! Exit donc la suppression de la taxe d’habitation qui aurait dû être réalisée en trois ans et bénéficier à 80% des Français. On comprend aisément pourquoi : le coût d’une telle mesure atteint 10 milliards d’euros, et Édouard Philippe a annoncé que cette réforme interviendrait d’ici la fin du quinquennat, ce qui laisse largement le temps de trouver soit le moyen de tenir la promesse, soit de la faire oublier pour mille et une raisons. Exit aussi la réforme de l’ISF, qui aurait dû se transformer en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), excluant du patrimoine taxable les valeurs mobilières et l’assurance-vie. Cette réforme aurait coûté 2 milliards, elle est reportée à 2019. Exit aussi le prélèvement forfaitaire unique de 30% sur les revenus du capital, aucune date de mise en place n’est prévue.

Ce qui est maintenu en revanche, c’est la hausse de la CSG de 1,5% pour tous. Et là, c’est un jeu de passe-passe, un jeu à sommes nulles. Ce que l’on supprime comme recettes d’un côté sur les fiches de paye des salariés est ajouté de l’autre sur la CSG. Et comme tout le monde paye la CSG, pour les salariés c’est gagnant. En revanche, les perdants seront les retraités et tous ceux qui touchent des revenus du capital et du patrimoine...

Réécoutez ici le Journal de l’Éco de Jean-Baptiste Giraud, diffusé lors du Grand Matin Sud Radio

 

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