single.php

Le frondeur face à la fronde

Aujourd'hui, Michaël Darmon nous emmène dans les coulisses de la campagne de Benoit Hamon. Apparemment les choses se compliquent pour le candidat du Parti socialiste.

Le frondeur se retrouve face à la fronde des parlementaires, qui lui reprochent de ne pas être dans la logique du rassemblement socialiste. Mercredi, une réunion a viré à la foire d'empoigne, avec nom d'oiseaux et cris entre Benoit Hamon et les députés. « Tu es le candidat des socialistes ! Il faut porter les valeurs du parti ! », lui a-t-on dit, il les a renvoyés dans les cordes, « je suis le candidat ! Je ne changerai pas mon programme ! » Ulcérés, ces élus reprochent à Hamon de n'être obsédé que par le rapprochement avec Mélenchon et de choisir des thèmes déconnectés des enjeux de  l'élection présidentielle. La formule de Hamon, « je suis le candidat de la bienveillance », alors que les enjeux sont graves, a mis le feu aux poudres. La réunion sur l'alimentation, en pleine affaire Fillon, en plus du problème des quartiers, fait dire, dans les couloirs de Solférino, que l'ex-candidat de la primaire éprouve beaucoup de difficultés à changer de braquet et à passer au statut de candidat à l'élection présidentielle. On parle de l'amateurisme de l'équipe, du sectarisme de certains conseillers proches, qui font redouter le pire. Selon un connaisseur du PS, les hamonistes, comploteurs potaches et gauchistes que l'on retrouve au fond des cafés, se sont retrouvés d'un coup dans un local de 2 500 mètres carrées et ils ne réalisent pas.

Pour ce qui est du déjeuner entre François Fillon et Nicolas Sarkozy, à la fin l'ancien président a confié, «  je suis persuadé que François Fillon ne partira pas, donc la droite va à la catastrophe et il faudra tout reconstruire après. » Lorsque l'on ressent ces deux ambiances, on se dit, alors que nous ne sommes qu'en février, que cette campagne est effrayante. On a eu le faux plat de janvier, voici la non-campagne de février. Hamon cherche Mélenchon, Fillon se bat contre la presse, Macron parcourt le monde et transgresse les tabous de l'histoire politique, il doit présenter ses excuses aux  anciens combattants, sa harangue dans le Var risque d'être mal accueillie, pendant ce temps-là, Marine le Pen confirme sa dynamique et chemine tranquillement. Et la France attend, elle attend que les candidats soient ailleurs qu'à la télé ou dans leurs Zénith emplies de militants. Enfin, une seule bonne nouvelle, février n'a que 28 jours.

L'info en continu
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/