La fin de l’universalité des allocations familiales, en jargon juridico-politique cela signifie la suppression totale des allocations pour ceux dont les revenus dépassent un certain plafond. C’est Olivier Véran, le député La République en Marche qui a tiré un coup de semonce hier sur ce sujet. Ce n’est pas anodin car il est également rapporteur général de la commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale.
Il promet qu’il ne déposera pas d’amendement pour demander la suppression des allocations familiales pour les plus riches, mais personne n’est dupe. Il y a suffisamment de députés la République en Marche plus ou moins disciplinés, ou au contraire dociles, pour faire le sale travail à sa place.
C’est d'abord un signal envoyé à gauche pour dire : solidarité oui, soutien aux familles oui, mais soutien à celles qui ont vraiment besoin des allocations. Rien n’interdit d’ailleurs de faire d’une pierre deux coups, de donner d’une main aux familles monoparentales ou aux couples à bas revenus une partie de ce qui a été pris de l’autre main aux plus riches.
De combien parle-t’on si l’on supprime les allocations familiales à ceux dont les revenus dépassent 6000 euros par mois avec deux enfants ? Entre 400 et 500 millions d’euros. On comprend que cela soit tentant pour certains de mettre la main sur ce magot.
Écoutez l'édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard