single.php

Le gouvernement planche sur l’intégration des réfugiés

Le gouvernement lance, à travers le député Aurélien Taché, son programme pour l'intégration des réfugiés. Une façon de contrer l'image sécuritaire de Gérard Collomb ?

En fait, c’est un équilibre que la France a été jusqu’à présent incapable de trouver : se montrer ferme vis-à-vis de ceux qu’elle n’a pas vocation à accueillir, notamment en les reconduisant réellement et rapidement chez eux, et permettre à ceux qu’elle accepte de véritablement s’intégrer, en faisant en sorte qu’ils ne stagnent pas pendant des mois dans un entre-deux statutaire qui les empêche de travailler et de vivre. En l’occurrence, la France fait exactement l’inverse : quiconque est entré sur le territoire a toutes les chances d’y rester, mais sans pourvoir s’intégrer par le travail. Et au bout de cinq ans sur le territoire, du fait de la circulaire Valls de 2014, il sera régularisé après avoir végété sans jamais apprendre la langue ni un métier. La question n’est pas de faire plaisir à la frange de gauche de LREM mais de faire en sorte que ceux que nous choisissons d’accueillir aient une chance de construire une vie en France.

Et cela passe par les 72 proposition d’Aurélien Taché, notamment sur l'apprentissage de la langue, car nul ne peut s’intégrer dans un pays s’il n’en maîtrise pas la langue. Et c’est le minimum, pour un pays d’accueil, que d’exiger la maîtrise de sa langue. On se souvient que certains trouvaient scandaleux qu’une telle maîtrise soit demandée pour l’acquisition de la nationalité. De même d’ailleurs que l’adhésion à nos valeurs. L’Union de Reims a par exemple relaté le cas d’une Algérienne qui vient d’obtenir sa naturalisation au mois de janvier, alors qu’elle avait été condamnée en août dernier pour avoir commandité l’agression d’une conseillère régionale. C’est ce genre de situation qui est ubuesque et qui donne l’impression aux Français qu’ils ne peuvent plus choisir qui ils veulent accueillir chez eux.

Venir en France n’est pas un droit, sauf pour les réfugiés politiques. C’est une chance. A nous de faire comprendre que, pour que tout se passe bien, c’est au pays d’accueil d’organiser un parcours, de répartir les nouveaux arrivants sur le territoire, non en fonction de leurs envies mais en fonction des possibilités d’emploi et des besoins. Et les Français seraient moins réticents à l’accueil s’ils n’avaient l’expérience de ces enfants d’immigrés pétris de ressentiment et persuadés que leurs échecs sont de la responsabilité de la France.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

L'info en continu
15H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
08H
Revenir
au direct

À Suivre
/