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Le meurtrier de la jeune Angélique avait déjà été condamné pour viol

Le meurtre de la jeune Angélique, 13 ans, tuée par un homme qui avait déjà été condamné pour viol, soulève l'indignation.

 

On a l’impression de revivre chaque fois les mêmes horreurs, la même incompréhension.

Les voisins sont interrogés, et comme d’habitude, c’est la consternation : il faisait ses étirements avec ses enfants, c’était un homme gentil, qui disait bonjour…

Les tueurs sont toujours des gens ordinaires, des gens sans histoire, ou du moins dont on n’aurait pas soupçonné la noirceur, la part d’ombre. En l’occurrence, le meurtrier d’Angélique était un père de famille, il avait été condamné en 1996 pour des faits datant de 1994. Viol avec arme, attentat à la pudeur aggravé, vol avec violence. La condamnation était de neuf ans, il est ressorti semble-t-il en 2000.

Ce qui pose une fois de plus la question des remises de peines. Mais c’est une question qui n’entre pas en ligne de compte ici. Même si cet homme avait effectué sa peine dans sa totalité, sans remise, il serait sorti depuis longtemps. Depuis 1996, il n’avait plus fait parler de lui. 22 ans, apparemment, sans récidive.

Ça signifie que ce genre de personnage reste dangereux à vie. 

C’est toute la complexité de ce genre de pathologie. On sait que ce genre de pulsion peut ressurgir après des années. Alors, les pays anglo-saxons résolvent le problème par la publication des fichiers de délinquants sexuels. On peut savoir si une personne déjà condamnée habite dans le quartier. Ce qui signifie qu’il n’y a plus aucune rédemption possible. Vous être poursuivi et soupçonné à vie. Il y a eu des cas en Grande Bretagne de harcèlement de personnes fichées.

Le plus affreux, c’est qu’en la matière, plus qu’en aucune autre, le risque zéro n’existe pas. En revanche, on peut s’interroger sur le suivi des personnes déjà condamnées pour délinquance sexuelle. Qu’on relâche un homme avant la fin de sa peine, qu’on lui permette de se réinsérer, de mener une vie normale, pourquoi pas, mais un homme condamné pour viol avec arme sur une jeune fille de 13 ans, pour atteinte à la pudeur aggravée, est une bombe à retardement.

Le taux de récidive pour les faits à caractère sexuel est de 23 %. Les pays anglo-saxons privilégient souvent des outils techniques automatisés pour évaluer le risque de récidive, ce que la France fait peu, par crainte de faire entrer les êtres humains dans des cases correspondant à des normes sociales. Mais se pose surtout la question du suivi médical de ce genre de personne. Mais là encore, c’est à la tête et au bon vouloir du client. Et le suivi psychiatrique est minime. Le vrai scandale est là.

Écoutez la chronique de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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