Le parcours de sortie de la prostitution, un système qui peine à montrer son efficacité ➽ La chronique de @cbordetsudradio dans le #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/PRT2M5l3J5 pic.twitter.com/I7gUMS9el2
— Sud Radio (@sudradio) 21 novembre 2017
Comment aider les travailleuses du sexe à sortir de la prostitution ? En 2013, Najat Vallaud-Belkacem avait promis 20 millions d’euros pour les aider. 4 ans plus tard, les résultats sont loin d’être au rendez-vous.
Les premiers dossiers du fameux parcours de sortie de la prostitution viennent tout juste d’être validés par l’administration. 30 dossiers seulement en 2017.
Il faut dire que les conditions d’attribution sont assez strictes. Il faut parler français et beaucoup de prostituées sont étrangères. Il faut aussi avoir arrêté de travailler dans le secteur du sexe depuis plusieurs mois afin de prouver sa volonté de passer à autre chose, montrer qu’on est capable d’exercer un métier... On ne sait pas très bien qui vérifie tout ça au final.
Si le dossier est retenu, l’ex-prostituée sur le chemin de la reconstruction reçoit une aide de 300 euros par mois. Du saupoudrage, du gaspillage même, peut-être, quand on sait ce que peut rapporter la prostitution.
Bref, l’efficacité de ce système reste quand même à prouver.
300 euros par mois pour 30 prostituées qui veulent s’en sortir, on est loin des 6,5 millions attribués par l’État. Ça fait moins de 110 000 euros dépensés sur l’année 2017. On peut se demander où passe l’argent. Ce sont les associations qui accompagnent les ex-prostituées qui se le mettent dans la poche, en invoquant le fait qu’elles doivent payer leurs permanents, des personnels qui coûtent cher, disent-elles
Message reçu par le nouvel exécutif. À l’heure du vote du projet de loi de Finances, l’État réduit la voilure. 1,5 million d’euros en moins pour ces associations l’an prochain. Il restera quand même 5 millions, espérons que cet argent soit, enfin, un peu mieux utilisé.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard