Le prix du pétrole brut a fait un bond de 10 % ces derniers jours, notamment en raison de la crise au Moyen-Orient et des tensions entre les États-Unis et la Russie. Et manifestement, ce n’est pas terminé.
Le baril a en effet atteint hier soir le seuil fatidique des 75 dollars. La dernière fois qu'il avait atteint ce prix, c’était en 2014 et il y a 6 mois, le baril de pétrole brut se négociait 45 dollars seulement.
Le problème, c’est que cette hausse régulière, qui dure depuis le début de l’année, et cette accélération de ces derniers jours semblent être difficile à enrayer. Pourquoi ? Bien évidemment parce que les pays producteurs de pétrole ne peuvent que se réjouir de la hausse du prix du baril. On soupçonne en particulier l’Arabie Saoudite de limiter volontairement sa production de pétrole, afin de faire grimper les prix. Certaines sources parlent d’un baril à 80, et peut-être même 100 dollars.
Quelles vont être les conséquences ? La plus visible c’est évidemment que le prix du gasoil et du super va grimper à la pompe dans les prochains jours. Le super sans plomb par exemple va bientôt passer le cap symbolique des 2 euros dans les stations services les plus chères.
Quand le prix du carburant augmente, tout le monde trinque. Les transporteurs souffrent, les marins et les agriculteurs aussi. Mais derrière, l’industrie aussi subit de plein fouet la hausse. En fait, tout ceux qui utilisent du plastique sont impactés. Et puis le pétrole, c’est de l’énergie. Le gaz et l’électricité vont aussi voir leurs prix augmenter.
Il y a quelques jours, le FMI a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour la France en 2018, à 2,1 %. Mais si le baril de pétrole continue sa flambée, c’est à la baisse qu’il faudra la réviser, tout simplement parce que cela va amputer sérieusement notre pouvoir d’achat. Les économistes commencent à évoquer un impact négatif de 0,2 %. Dans notre poche, on parle d’un impact de plusieurs centaines d’euros d’ici à la fin de l’année.
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