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Le retour des Français partis rejoindre l'EI, Macron a raison d'être prudent

Que faire des Français qui sont encore en Syrie ou en Irak dans les rangs de l'État Islamique ?

 

On évalue à 1700 le nombre de Français partis sur place depuis 2014. Des gens qui ont rejoint un pays en guerre et une organisation qui appelle à tuer des Français, enfants compris, qui diffuse des scènes de décapitation et de torture.

1700 Français qui ont voulu appartenir à cette organisation, pour la plupart après les attentats de 2015.

302 sont déjà revenus, dont 120 hommes et 14 femmes, qui sont déjà écroués. Il y a aussi 58 mineurs de moins de 12 ans. Mais il y a certains adultes qui sont dans la nature.

La question qui se pose aux autorités, c’est de savoir ce qu’il faut faire de ceux qui restent là-bas et dont certains demandent à la France de les rapatrier.

Emmanuel Macron a raison d’être prudent et de dire que ça se fera au cas par cas. D’abord parce que ces gens sont dangereux et que nous ne savons pas comment traiter ces cas. Non pas qu’on n’ait pas l’arsenal juridique, mais nous ne l’utilisons pas dans toute sa plénitude.

Notamment l’article 411-1 et les suivants du code pénal, intelligence avec l’ennemi. Pourquoi est-ce qu’on n’applique pas ce cas avec ceux qui ont sciemment rejoint l’ennemi ?

On entend la détresse des familles. Le frère d’une jeune fille partie en Syrie fait valoir qu’il faudrait distinguer ceux qui avaient la volonté de tuer et ceux qui ont été embrigadés. Bien sûr, mais comment définit-on l’embrigadement ?

Est-ce qu’il faut inventer une forme d’irresponsabilité ? Au nom de quoi ?

Cet homme s’alarme du fait qu’on pourrait rapatrier les enfants et peut-être laisser leurs parents à la justice irakienne. On va décomposer la cellule familiale, dit-il, alors que c’est ça qui amène la radicalisation. Il y a pourtant certaines familles qui ne sont pas décomposées, mais qui sont toxiques, on le voit avec la famille Merah.

Quant aux parents, ils doivent affronter la justice du pays dont la population a subi la terreur et les massacres de l’État Islamique.

L’essentiel, c’est d’apprendre à tous les jeunes gens, partout en Europe, qu’il existe des moments dans la vie où on doit assumer ses responsabilités et qu’il vaut mieux réfléchir avant.

Écoutez la chronique de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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