Je vous rappelle que c’est une idée qui vient du Medef et qu’Emmanuel macron a repris à son compte. Permettre aux entreprises de verser une prime de 1.000 euros maximum ni imposable, ni soumises aux charges sociales et réservée aux salariés dont la rémunération nette est inférieure à 3.600 euros. Deux mois après l’annonce de cette mesure, il apparaît que tous les secteurs d’activité ont joué le jeu en profitant de la souplesse du dispositif. Par exemple, certains grands groupes, bien portant ont versé le montant maximum. D’autres comme Michelin ont versé une prime dégressive. Moins les ouvriers étaient payés, plus la prime était importante (750 euros), et plus ils étaient payés, moins elle était forte (250 euros). En plus, cette prime a été bien souvent versée fin janvier au moment où apparaissaient les premiers prélèvements à la source. Ce qui a permis de calmer certains esprits apeurés par la diminution de leur net à payer.
Pour les grands groupes c’était une mesure pas trop difficile à mettre en œuvre. Mais pour des PME provinciales j’imagine que c’était différent. Effectivement c’était ce que l’on pouvait craindre. En fait c’est le contraire qui s’est passé. Le montant distribué a été de 687 euros en moyenne dans les entreprises de moins de 50 salariés et de 583 euros dans celles de plus de 1000 salariés. Au total pour toute la France le montant moyen distribué s’élève à 630 euros en moyenne. Et ce n’est pas fini, puisque cela vaut jusqu’à fin mars. C’est un vrai succès, dont il faut savoir tirer les leçons. Primo, l’idée est venue des entreprises elle-même et pas de technocrates. Secundo, le dispositif était simple et souple, permettant ainsi à chaque entreprise de faire comme elle le souhaitait. Et puis tertio, c’était une prime défiscalisée, et sans cotisations sociales, ce qui la rendait intéressante pour les employeurs comme pour les employés
Le succès de cette prime mériterait qu’elle puisse être renouvelée chaque année. C’est une question de bon sens et d’efficacité économique.