Les Français de l'étranger ont voté dès ce week-end pour le premier tour des élections législatives. Les résultats laissent entrevoir une forte vague en faveur de La République en Marche!, dont les candidats sont en tête dans 10 circonscriptions sur 11.
À noter la très faible participation, avec 18,77 % des électeurs qui se sont déplacés pour voter, un chiffre en forte baisse par rapport au dernier scrutin législatif.
Ces résultats démontrent la difficulté des candidats des anciens partis. Frédéric Lefebvre est en situation défavorable, tout comme Axelle Lemaire ou Thierry Mariani.
Cela semble donc indiquer une amplification du résultat de la présidentielle pour ce scrutin législatif, avec des réserves puisqu'il s'agit d'un corps électoral particulier.
Les sondages donnent également une majorité absolue pour les candidats LREM, et une certaine faiblesse des candidats Les Républicains, avec seulement une centaine de députés prévus. À Paris, il faut s'attendre à des scores très difficiles pour les personnalités de droite, Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait en être le symbole. Elle a face à elle deux candidats dissidents, un candidat En Marche! en pleine dynamique. Au PS, qui escomptait simplement 20 à 30 députés, le chiffre a été revu à la baisse et on parle maintenant d'une dizaine de députés. On s'attend donc à la déroute des partis traditionnels.
Comme toujours, dans la Ve République, un parti ayant eu la majorité absolue devrait donc remplacer un parti avec la majorité absolue. Il faut toutefois s'attendre à une centaine de nouveaux visages et de nouveaux parcours. Il faudra qu'ils apprennent vite le fonctionnement de la vie à l'Assemblée. Certaines personnalités, expertes dans leurs domaines, comme la fiscalité ou la politique budgétaire, manqueront à l'expertise des débats s'ils ne sont plus là.
Quant aux usages, la loi de confiance et de moralisation devrait faire évoluer des pratiques parfois un peu baroques.
Une chose est sûre, il faudra sûrement ouvrir une antenne de reclassement spéciale auprès de Pôle Emploi pour les centaines de députés et assistants qui vont se retrouver sur le carreau à partir du 18 juin.